Le chef du gouvernement espagnol est arrivé, mercredi 22 septembre à New York, pour prendre part aux travaux de la 76e session de l'Assemblée générale de l'ONU. Sur l'agenda de Pedro Sanchez figurait une conférence de presse, marquée notamment par l'omniprésence de questions portant sur l'état des relations avec le Maroc. «Maintenant qu'un nouveau gouvernement est en train de se former au Maroc, nous attendrons qu'il soit constitué», a-t-il indiqué. Sanchez a ajouté que la reprise du dialogue en août, notamment après le discours du roi Mohammed VI «montre que nous sommes face à une grande opportunité pour rétablir, non seulement de bonnes relations avec le Maroc, mais aussi pour que nous puissions le faire de manière beaucoup plus solide, sur nouvelles bases et en ce sens, nous attendons de tenir cette importante réunion» de haut niveau. Un sommet programmé en décembre 2020 avant d'être reportée à une date ultérieure à cause de la «pandémie du Covid-19». Pour mémoire, et après des mois de tension, les discussions devant préparer la tenue de ce grand rendez-vous maroco-espagnol à Rabat avaient doucement repris en avril dernier au niveau de quelques ministres des deux gouvernements. Un élan stoppé brutalement par l'hospitalisation en catimini du chef du Polisario à Logroño. Justement, sur les conditions de l'accueil de Brahim Ghali en Espagne, le chef de l'exécutif a repris à son compte le lexique de son ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez. «Il faut se rappeler qu'il y avait une demande humanitaire pour sauver la vie d'une personne qui était sur le point de mourir. Ce que l'Espagne a fait, c'est d'apporter une solution à une demande humaine. L'Espagne a fait ce qu'elle devait et comme il se doit, c'est-à-dire conformément à la loi», a expliqué Pedro Sanchez. Mardi, le juge d'instruction Rafael Lasala a ordonné la comparution de l'ex-cheffe de diplomatie en tant «mise en cause» dans l'affaire de l'entrée de Ghali sur le territoire espagnol. Le même jour, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a eu une conversation téléphonique avec son homologue marocain, Nasser Bourita. Article modifié le 2021/09/23 à 14h37