Le ministre saoudien des Affaires étrangères effectue une visite en Algérie. Dés son arrivée ce mardi à l'aéroport d'Alger, le prince Fayçal Ben Farhan a été immédiatement reçu par le président Abdelmadjid Tebboune, pour lui remettre un message du roi Salmane. Au cours de l'audience, Tebboune a souligné «l'enracinement des relations bilatérales, leur solidité et la volonté de les renforcer davantage au profit de l'intérêt suprême des deux pays frères», rapporte l'APS. Ce déplacement du chef de la diplomatie du royaume wahhabite en Algérie intervient moins d'une semaine après la session du conseil exécutif de la Ligue arabe du 9 septembre au Caire, consacrée initialement à la question palestinienne. Un sujet éclipsé par la rupture des relations entre le Maroc et l'Algérie. Des membres de l'organisation panarabiste ont en effet demandé d'examiner la crise entre les deux pays voisins mais c'était sans compter le rejet du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. «La question de la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc n'est pas et ne sera pas incluse dans l'ordre du jour de la réunion ministérielle [de la Ligue arabe, ndlr]. La décision de rompre les relations diplomatiques ne fait pas l'objet de discussion ou de délibération en tant que décision souveraine, définitive et irréversible», a-t-il martelé. Pour mémoire, le prince Fayçal Ben Farhan avait déjà abordé avec son homologue algérien ce dossier, le jour même de l'annonce de la rupture, le 24 août. Mais cette visite à Alger, indique que le roi Salman a décidé de prendre les choses en main, marchant ainsi sur les traces du roi Fahd, qui avait réussi à réconcilier le Maroc et l'Algérie, en 1988, après cinq années d'efforts. Quelques heures avant que le ministre saoudien n'atterrisse à Alger, l'envoyé spécial de l'Algérie pour le Sahara occidental s'est empressé de nier toute mediation des Emirats arabes unis, dans des déclarations à Echouroukonline. Abou Dhabi aurait présenté une «offre secrète» à Alger : la réconciliation avec Rabat en échange de l'oubli par le Maroc de l'autodétermination de la Kabylie.