Le polémiste Eric Zemmour, dont la candidature aux prochaines présidentielles est sur les lèvres de nombreux Français, a été écarté de son émission «Face à l'Info» sur CNews après la demande du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) de décompte de son temps de parole médiatique. Le gendarme de l'audiovisuel français a estimé que le chroniqueur peut maintenant «être regardé comme un acteur du débat politique national» et donc une personnalité politique. Présent du lundi au vendredi à l'antenne, de 17h à 19h, le polémiste était vu en moyenne par 700 000 téléspectateurs journaliers. Jouant sur l'ambiguïté de sa candidature, il s'était plaint de la décision de décompte du temps de parole du CSA, en criant à la censure qui attaque selon lui «le pluralisme» et sa profession, le journalisme. L'intéressé a réagi ce matin sur l'antenne et s'est dit «fort triste». «Je pense que c'était inévitable. Je pense que le CSA l'a fait exprès, l'a fait volontairement. Quand on ne peut pas résister, il faut rompre et résister ailleurs», a-t-il ajouté, relate BFMTV. La chaîne a, pour sa part, dit regretter de devoir retirer de l'antenne le chroniqueur, «bien qu'il ne se soit pas déclaré candidat à l'élection présidentielle qui aura lieu dans 7 mois». Eric Zemmour avait coûté récemment à CNews 200 000 euros d'amende pour des propos sur les migrants tenus sur le plateau de l'émission en question. La candidature de Zemmour à l'élection présidentielle est au cœur de la polémique en France ces derniers jours, après ses propos sur France 2, annonçant qu'il interdirait aux parents de donner un premier prénom musulmans à leurs enfants et de rétablir «la loi de 1803», s'il est élu président.