Si le polémiste Eric Zemmour a été condamné une énième fois en première instance à 10 000 euros d'amende pour des propos tenus contre les musulmans et les migrants, il a finalement été relaxé en appel de Paris, apprend-on d'Europe 1. Lors de la «convention de la droite» de 2019, le chroniqueur avait parlé des immigrés comme des «colonisateurs» en évoquant une «islamisation de la rue» et comparant les djellabas à «des uniformes d'une armée d'occupation». Face à ces propos, il avait été poursuivi pour «injure publique à raison d'une religion déterminée» et «provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à raison d'une religion déterminée». Le tribunal de première instance avait estimé que les propos constituaient «une exhortation, tantôt implicite tantôt explicite, à la discrimination et à la haine à l'égard de la communauté musulmane et à sa religion», ajoutant que l'accusé avait outrepassé les limites de la liberté d'expression par ses injures contre une communauté et sa religion. Eric Zemmour a aujourd'hui été relaxé pour ce discours, sans que les motivés de la cour d'appel ne soient encore disponibles pour présenter les arguments juridiques retenus. Malgré tout, RTL avait mis fin à son contrat avec le chroniqueur qui s'est finalement retrouvé sur l'antenne de CNews pour alimenter de nouvelles polémiques, qualifiant à plusieurs reprises la «plupart» ou «tous» les mineurs étrangers en France de «voleurs», de «violeurs» et d'«assassins». Affaire étudiée par le parquet de Paris et qui avait poussé le CSA à donner une amende de 200 000 euros à la chaîne.