Le Nigéria a officiellement lancé, la semaine dernière, les travaux de son gazoduc Ajaokuta-Kaduna-Kano, qui transportera le gaz naturel d'Ajaokuta, dans l'Etat de Kogi à Kano, dans l'Etat de Kano, à travers plusieurs Etats et centres urbains. Dans une déclaration au média The East African, cette semaine, le ministre nigérian du Pétrole, Timipre Sylva a confié que son pays était en train de construire sa part du Gazoduc que le Nigéria espère étendre au Sénégal, au Maroc et à d'autres pays d'Afrique du Nord. «Le Maroc partage des frontières avec l'Europe. Ainsi, une fois arrivé au Maroc, nous pourrons nous connecter à leur système de pipelines et acheminer notre gaz directement vers l'Europe via des pipelines», a-t-il déclaré depuis Abuja. «Le président Muhammadu Buhari et le roi du Maroc y sont très attachés et nous pensons que nous allons l'amener à un stade avancé», a-t-il ajouté. Au Nigeria, des responsables affirment que le président considère le pipeline comme très «cher» pour lui. Femi Adesina, son conseiller en médias et en publicité, a déclaré que Buhari souhaitait voir ce projet réussir. «Nous avons promis à la nation que nous étendrons l'infrastructure gazière essentielle pour promouvoir l'utilisation du gaz sur le marché intérieur», a-t-il déclaré lors de la cérémonie de lancement des travaux du gazoduc AKK. Ce dernier fait partie du gazoduc ouest-africain déjà en place, acheminant le gaz du Nigeria vers le Bénin, le Togo et le Ghana. Le dernier tour du projet AKK l'étendrait au Sahel, au Maroc et vers l'Europe. Le projet, bien que justifié comme un moyen de niveler le domaine de l'accès à l'énergie, a été confronté à des questions de financement avec des informations selon lesquelles le financeur choisi, la Chine, hésitait sur son engagement, rappelle le média.