Le lundi 24 mai, Santiago Abascal, le chef de Vox, a accusé les manifestants qui ont protesté contre sa présence dans la ville de «cinquième colonne» du Maroc. Des accusations à l'origine d'une empoignade entre un de ses fidèles et une élue musulmane, aujourd'hui au Parlement de la ville. Le porte-parole du groupe d'extrême droite est l'auteur d'un dérapage contre les représentants de la population musulmane de la ville, qualifiant leur comportement sur l'exode de milliers de Marocains à Ceuta de «honteux» et d'être pro-Maroc, rapporte El Faro de Ceuta. Des propos qui ont fait bondir Mme. Fatima Hamed, du Mouvement pour la Dignité et la Citoyenneté (MDC), qui a affirmé que «Vox est une honte nationale pour ce pays et une provocation permanente». A la suite de ce vif échange entre les deux membres du Parlement, le président de la ville à été contraint de suspendre la séance. A Ceuta, Vox ne se prive pas de manifester publiquement son hostilité à la population musulmane de la ville. Le lundi 24, la majorité des jeunes qui ont investi la rue pour protester contre la présence de Santiago Abascal, sont des descendants des habitants autochtones.