Le première vice-présidente du gouvernement espagnol, Carmen Calvo a qualifié l'arrivée, ces derniers jours, de plus de 8 000 à Ceuta depuis le Maroc d'«attaque contre [les] frontières» de son pays. «Cela ne peut pas faire partie de bonnes relations avec le Maroc, mais nous continuerons à entretenir celles-ci, car nous sommes des pays voisins et proches», a-t-elle déclaré mardi, lors de la première réunion du Comité de charge de la situation de Ceuta et Melilla. Devant cette commission, Calvo a affirmé que les opérations de retour des ressortissants sont en cours. La vice-présidente a indiqué qu'«une attention particulière» est donnée aux mineurs, parmi lesquels «de très jeunes enfants». «Tout reviendra à son cours normal», a-t-elle promis, soulignant la nécessité de rassurer la population des deux enclaves. «La priorité du gouvernement espagnol est de garantir le contrôle du trafic à la frontière avec le Maroc, de doter les villes de Ceuta et Melilla de tous les moyens nécessaires pour résoudre la crise humanitaire causée par l'arrivée de tant de personnes et de procéder au retour de tout personne qui est entrée irrégulièrement, comme le prévoient les accords signés depuis des années par l'Espagne et le Maroc», a ajouté la responsable, selon qui 4 800 personnes ont été reconduites à la frontière. La tenue de la première réunion de ce Comité a été approuvée en Conseil des ministres et annoncée par le président du gouvernement, Pedro Sánchez. La commission est coordonnée par Carmen Calvo et constituée de la ministre des Affaires étrangères, ceux de la Défense, de la politique territoriale, des droits sociaux, des migrations et le secrétaire d'Etat à la sécurité. Cette première rencontre a permis d'établir les grandes lignes de travail pour répondre à la situation.