L'épouse du journaliste Soulaiman Raissouni, Kholoud Mokhtari a indiqué, vendredi, sur son compte Facebook que l'ancien rédacteur en chef du journal Akhbar Alyaoum «n'a pas appelé», bien qu'il soit autorisé à contacter sa famille à l'occasion de l'Aid Al Fitr. Elle a rappelé que son mari est «admis au service de l'hôpital de la prison et est à son 37ème jour de la faim». «Je suis allé à la prison aujourd'hui, pour remettre à Soulaiman du miel naturel et une petite boite de dattes, conformément au communiqué de la DGAPR qui permet aux prisonniers de recevoir des paniers et de la nourriture de la part de leurs familles. C'était une initiative de ma part craignant pour son état de santé. Toutefois, l'administration pénitentiaire a refusé de recevoir ces denrées, arguant que la date de réception intervient mercredi», raconte-t-elle. L'épouse du détenu rappelle qu'à cette date, son mari a entamé son 42ème jour de grève. «Le fait qu'il n'a pas appelé dans ces circonstances signifie qu'il ne va pas bien. Je vous tiens responsables de ce que vous avez fait à Soulaiman, de ce qui se passe et de ce qui va lui arriver», fustige-t-elle. Samedi, l'Administration de la prison locale d'Ain Sebaa 1 a publié une mise au point, relayée par la MAP, affirmant que le journaliste incarcéré dans cet établissement pénitentiaire «a refusé de contacter sa famille à deux reprises». «Contrairement aux allégations, le détenu en question a refusé d'appeler sa famille à deux reprises, les 14 et 15 mai, bien qu'il ait accès au téléphone fixe de l'établissement», précise l'administration de la prison, en soulignant qu'elle «n'a aucun rapport avec sa décision». Quant au fait que l'épouse de Soulaiman Raissouni «aurait été privée de lui faire parvenir des denrées alimentaires dans le cadre de l'autorisation exceptionnelle d'entrée des paniers de repas à l'occasion de l'Aïd Al Fitr», l'administration a précisé que «l'intéressée s'est présentée à l'établissement pénitentiaire en dehors de la date fixée pour la remise du panier conformément au règlement en vigueur à l'occasion de cette célébration religieuse». Elle a noté toutefois que «ces produits sont disponibles dans l'économat de l'établissement pénitentiaire et que l'intéressé peut en bénéficier».