Les familles des journalistes Omar Radi et Soulaiman Raissouni ont organisé, ce lundi, un sit-in devant la prison Oukacha de Casablanca pour appeler à leur sauver la vie. «Nous regrettons, en tant que familles de journalistes et de détenus politiques (…) que la détention arbitraire se poursuit contre la loi et pendant de nombreux mois», dénoncent-elles dans un communiqué. Les familles rappellent que les deux journalistes ont «goûtée l'amertume de la violation de leurs droits et la persistance de représailles systématiques à leur encontre, en leur refusant les conditions d'un procès équitable concernant les actes présumés qui leur sont imputés». Le communiqué ajoute que «leur vie est confrontée à une menace réelle qui semble être prise à la légère par les pouvoirs publics». «En tant que familles et tout au long des étapes de l'enquête, notre espoir a été de corriger les erreurs et de réparer les vices qui ont entaché l'arrestation d'Omar et de Soulaiman, en leur accordant la mise en liberté provisoire car rien ne justifiait leur maintien en détention puisqu'ils ont toutes les garanties de présence et de respect des procédures judiciaires», poursuivent les familles. «Cependant, à chaque fois, nous avons été choqués par le rejet sans explication des demandes présentées par leur défense», dénoncent-elles. Les familles expliquent que ce sit-in est un «signal d'alarme face à la situation sanitaire dangereuse de chacun des détenus, alors que Soulaiman continue sa grève ouverte de la faim qui dure depuis 33 jours aux effets particulièrement exacerbés sur sa santé». L'ancien rédacteur en chef du journal Akhbar Alyaoum «a perdu plus de 22 kilos en raison de sa carence en potassium et d'une forte augmentation de la pression sanguine, tandis qu'Omar Radi a perdu 17 kilos avec une aggravation des symptômes de la maladie de Crohn». Les familles tiennent l'Etat et ses instances comme responsables de ce qui peut résulter de la poursuite de cette grève ouverte de la faim pour Soulaiman Raissouni, et de ses conséquences en ce qui concerne Omar Radi.