Les centres de détention et les camps humanitaires en Syrie représentent «un problème croissant», a reconnu lundi, le coordinateur par intérim pour la lutte contre le terrorisme et envoyé spécial par intérim pour la Coalition mondiale contre Daech, John T. Godfrey. Dans un briefing publié par le secrétaire d'Etat des Etats-Unis, le diplomate américain a affirmé que deux ans après la défaite de l'organisation «Etat islamique» (Daech), les Forces démocratiques syriennes (FDS) continuent de sécuriser environ 10 000 combattants de l'Etat islamique, dont quelque 2 000 combattants terroristes étrangers. Ils sont «non syriens, non irakiens» et se trouvent «dans des installations de fortune», a expliqué l'envoyé spécial par intérim, rappelant que «ces détenus attendent d'être rapatriés et poursuivis dans leur pays d'origine». «Nos partenaires locaux ont besoin de soutien pour contribuer à garantir des conditions de détention humaines et sûres», a-t-il ajouté. John T. Godfrey s'est attardé aussi sur la situation dans le camp de déplacés d'Al-Hol, dans le nord-est de la Syrie. «Les Etats-Unis sont au courant des récents meurtres et autres menaces à la sécurité dans le camp. Ils reflètent une menace persistante de Daech et de ses affiliés criminels envers des civils innocents (…), ce qui impose un fardeau accru à nos partenaires locaux pour maintenir la sécurité dans le camp», a-t-il ajouté. «C'est un problème international qui nécessite une solution internationale. Il y a plus de 60 000 personnes à al-Hol, de dizaines de nationalités, dont une grande majorité d'enfants. Nous exhortons la communauté internationale à réfléchir à la manière dont elle pourrait soutenir les deux agences humanitaires, ainsi qu'envisager le rapatriement de leurs propres citoyens afin d'alléger le fardeau de nos partenaires locaux.» John T. Godfrey Il y a quelques jours, le directeur général du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ) a déclaré à l'agence EFE que 1 137 ressortissants marocains, djihadistes et membres de leur famille, se trouvent toujours en Syrie. Auprès de Reuters, le responsable a précisé que 288 femmes marocaines et 391 mineurs se sont également rendus dans les zones de conflit.