Après des lettres adressées au secrétaire général de l'ONU, à la présidence de la Commission de l'Union européenne et la présidente du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU, le «Mouvement Sahraouis pour la Paix» se tourne vers le pape François pour solliciter son intervention sur la question du Sahara occidental. C'est le message destiné, mardi 16 mars, par le secrétaire général du MSP, Hach Ahmed, au chef de l'Etat du Vatican. La missive rappele que le conflit du Sahara «est l'un des plus anciens problèmes en Afrique qui n'a causé que mort, destruction et condamner des milliers de civils à vivre exilés dans de très mauvaises conditions», lit-on dans le texte parvenu à notre rédaction. Hach Ahmed s'est «dit préoccupé» par la perspective d'un éventuel «retrait des Nations unis et l'abandon des Sahraouis à leur sort.» Aussi le secrétaire général du MSP demande au pape François d'«user de son autorité morale pour que les Nations unies relancent les efforts de paix au Sahara occidental, pour l'heure en rade, en vue d'une solution souhaitée» à ce différend. Malgré le caractère religieux de l'Etat du Vatican, il accueille des associations ayant mené des médiations dans des conflits politiques similaires à celui du Sahara. La Communauté de Sant'Egidio, fondée à Rome en 1968, est l'un de ses bras diplomatiques. Le groupe a déjà permis le déroulement d'élections législatives en Albanie en 1987, la signature, en 1992 après des années de guerre du traité de paix au Mozambique et pu réunir en 1995 les partis politiques algériens opposés à la suspension par les militaires du processus électoral de 1991. Ses dernières actions se sont déroulées en République de Centrafrique en 2018 et en Corée du nord en 2019.