Le juge d'instruction près la cour d'appel de Marrakech a décidé, cette semaine, de transférer le dossier du maire de la ville ocre, Mohamed Larbi Belcaid et son adjoint Younes Benslimane, à la chambre criminelle de première instance de la ville pour dilapidation de fonds publics. Le juge d'instruction près la cour d'appel de Marrakech a décidé, auparavant, de poursuivre le président du conseil communal et son premier adjoint, en état de liberté provisoire pour dilapidation de fonds publics, dans le cadre des négociations pour des appels d'offre survenus lors de la Conférence de Marrakech de 2016 sur les changements climatiques (COP 22), rapporte Alyaoum 24. La chambre criminelle a ainsi fixé au 26 mars la date pour la première audience, après que le procureur général a demandé de les poursuivre, suite à une plainte déposée par l'association nationale pour la défense des droits de l'Homme au Maroc. Celle-ci avait estimé, en 2017, que les accords conclus par la mairie de la ville à l'époque «violent le décret relatif aux marchés publics» car «ont été convenus dans le cadre d'une négociation directe avec un certain nombre d'entreprises sous prétexte de l'urgence». Le conseil de la ville avait justifié son recours à cette négociation directe au lieu de lancer un appel d'offre par «l'engagement de la commune» à lancer ces projets pour coïncider avec la COP 22. Un argument réfuté par l'association plaignante qui affirme qu'à titre d'exemple, les câbles pour les bus électriques de la vile n'ont été installés que «des mois après la fin de cette conférence». Le maire de Marrakech, Mohamed Larbi Belcaid et son adjoint Younes Benslimane ont comparu, fin octobre, devant le juge d'instruction du tribunal chargé des crimes financiers à la Cour d'appel dans le cadre de cette affaire. Ils sont soupçonnés de «bénéfices sur la conclusion de contrats».