Le PJD ne parvient pas à se débarrasser de la normalisation. Le sujet s'invite presque à toutes les réunions organisées par le parti. Preuve en est la session de sa commission nationale, tenue hier. A cette occasion, le secrétaire général de la Lampe a démenti les informations sur le motif de la démission de Mustapha Ramid du gouvernement relatif à son désaccord à un projet de visite en Israël d'une délégation de l'exécutif sous la conduite de Saad-Eddine El Othmani. «Ce sont des mensonges et des calomnies», s'est-t-il indigné dans un discours prononcé, hier, lors de la séance d'ouverture des travaux de la Commission nationale de son parti, rapporte la page Facebook du PJD. Devant les membres de cette instance, El Othmani a d'ailleurs qualifié Israël d' «Etat d'occupation» et réitéré son soutien à la lutte du peuple palestinien. Pour rappel, le chef du gouvernement a signé, le 22 décembre, une déclaration conjointe entre les Etats-Unis, Israël et le Maroc. Aucun ministre du PJD, membre du secrétariat général, ne s'y est opposé y compris Mustapha Ramid. Aziz Rebbah, le ministre de l'Energie et des Mines, s'est même dit disposé à se rendre en Israël dans le cadre de ses fonctions gouvernementales. Une position dénoncée par Abdelilah Benkirane et le député Abouzaid Idrissi. Abdelkader Amara, qui gère le département des Transports et de l'Equipement, s'est déjà réuni, le 22 décembre à Rabat, avec une délégation israélienne. Par ailleurs, ce dimanche 28 février lors d'une réunion extraordinaire sous la présidence d'El Othmani, le secrétariat général a abordé la démission de Driss Azami de la présidence du conseil national. L'instance, précise dans un communiqué, que «l'examen de cette démission revient au conseil national», soulignant que «les statuts du parti garantissent le droit de démissionner». L'instance annonce également la constitution d'une commission composée de ses membres pour nouer le contact avec Azami et discuter avec lui ce sujet.