Le PJD qui a toujours fait de la solidité de ses instances partisanes un argument de vente, a vu cette discipline interne voler en éclats avec l'annonce des démissions de Mustapha Ramid et Driss El Azami El Idrissi. Si Ramid est revenu sur sa décision après avoir été contacté par SM le Roi Mohammed VI, le départ d'El Idrissi des instances de gouvernance du PJD semble, pour sa part, acté. Dans sa première sortie après la polémique déclenchée par sa démission du gouvernement, le ministre d'Etat en charge des droits de l'homme et des Relations avec le Parlement, Mustapha Ramid, a expliqué les raisons de sa démission. «Dieu témoigne que je n'ai pas voulu remettre ma démission au Chef du gouvernement, dans l'espoir de la soumettre à Sa Majesté, comme le dicte la constitution du Royaume, sauf que la maladie m'a épuisé et m'a fatigué du travail, avec toutes les difficultés et contraintes qui l'entourent», explique Ramid. Dans ce sens, il a confirmé avoir subi «jusqu'à présent, trois chirurgies en deux ans». Ramid a également déclaré que SM le Roi l'a appelé le soir de la démission, avec «des paroles paternelles pleines de tendresse et des expressions d'encouragement et de sympathie, qui était un traitement suffisant et un baume de guérison». SM le Roi a ainsi exprimé son adhésion à «la continuation de son ministre d'Etat à assumer la responsabilité, donc je n'avais rien d'autre que le devoir d'obéir et de répondre rapidement». Ramid conclut en remerciant tous ceux qui ont tenu au maintien de ses fonctions, à leur tête SM le Roi. Une semaine mouvementée pour le PJD Le PJD avait connu une fin de semaine mouvementée accusant, coup sur coup, la démission de deux de ses cadors. Mustapha Ramid, a ainsi présenté le vendredi 26 février sa démission au Chef du gouvernement, Saâd Dine El Othmani. Une annonce qui sera suivie, quelques heures plus tard, par celle de Driss El Azami El Idrissi qui démissionne de son côté de la présidence du Conseil national du parti de la lampe comme de son secrétariat général. Mustapha Ramid a, rappelons-le, justifié sa demande de démission par son état de santé. «Compte tenu de mon état de santé (le ministre aurait subi une intervention chirurgicale le samedi 27 février) et de mon incapacité à continuer à assumer les responsabilités qui m'ont été confiées, je vous présente ma démission de membre du gouvernement, dans l'espoir de la soumettre au Roi Mohammed VI», a précisé le ministre dans sa demande de démission.