Souffrant de maladie chronique, le ministre d'Etat en charge des droits de l'Homme et des relations avec le Parlement, Mustapha Ramid, a présenté, ce vendredi, sa démission au Chef du gouvernement Saad Dine El Otmani. Son co-partisan Driss El Azami Idrissi lui a emboîté le pas en démissionnant de la présidence du conseil national du parti de la lampe et de son secrétariat général. Dans sa lettre, le ministre explique que son «état de santé» ne lui permet pas de continuer à assurer les responsabilités qui lui sont attribuées. «Je démissionne ainsi de mon poste de ministre, en vous prions de soumettre ma demande à SM le Roi Mohammed VI », a-t-il écrit. Agé de 62 ans, le ministre Pjdiste était, durant ces dernières semaines, en période de convalescence, après à une lourde intervention chirurgicale, nous indique une source proche, ajoutant que ce dernier a procédé à une néphrectomie.
L'annonce de la démission de Mustapha Ramid du gouvernement a coïncidé avec celle de Driss El Azami El Idrissi de la présidence du conseil national du PJD pour exprimer son mécontentement de la détérioration de la ligne idéologique du parti de la lampe. Le PJD se voit ainsi frappé d'une double démission de deux de ses plus importants cadres à la veille d'une campagne électorale de tous les dangers que tout indique qu'elle a déjà commencé et d'aucuns spéculent que ces deux redditions et surtout celle d'El Azami font planer l'ombre d'un probable retour du grand timonier déchu du parti, Abdelilah Benkirane. Il convient également de souligner que les deux démissions interviennent juste après la tenue d'un Conseil du gouvernement surprise et à la veille de l'adoption des nouvelles lois électorales, dont certaines dispositions sont fortement décriées par l'Etat Major du PJD et son groupe parlementaire présidé par le même El Azami, qui s'est également retiré du Secrétariat général de son parti. Quoiqu'il en soit, nous souhaitons à Monsieur Ramid un prompt rétablissement.