Le Polisario a repris ses tournées africaines. Son «ministre des Affaires étrangères», Mohamed Ould Salek, s'est rendu, ce vendredi 19 février, au Kenya et en Ouganda porteur de messages de Brahim Ghali. A Nairobi et Kampala, il a été reçu respectivement par les présidents Uhuru Kenyatta et Yoweri Museveni, indique l'agence de presse du Front (SPS). Les deux rencontres ont porté «sur la poursuite de la guerre suite à l'agression menée contre les civils sahraouis le 13 novembre dernier outre la répression exercée par l'occupant marocain contre les héros de la Intifada», avance SPS. La même source affirme que Ould Salek a eu des «séances de travail» avec les ministres des Affaires étrangères du Kenya et de l'Ouganda. Or la couverture de la communication officielle dans les deux pays n'est pas sans soulever des interrogations. D'abord à Nairobi, le site de la présidence kenyane n'a pas mentionné la réception de l'émissaire du Front. En revanche, on peut y lire un long article sur la visite effectuée, le vendredi 19 février, par le président Uhuru Kenyatta dans deux quartiers de la capitale où il a inauguré deux hôpitaux et des projets d'eau potable. Aucune trace non plus chez l'agence de presse officielle kenyane. De même, sur le compte Twitter de la présidence, aucune trace de la réception accordée à Ould Salek. Le même constat quant à la «séance de travail avec son homologue kenyane», selon SPS, Mme Raychelle Omamo, ignoré par le compte Twitter du ministère des Affaires étrangères. Rebelote pour l'Ouganda, un autre pays reconnaissant la «RASD» : aucune couverture par la communication officielle à Kampala. Les comptes Twitter de la présidence ougandaise et du ministère des Affaires étrangères sont restés muets sur cette visite. Néanmoins, il est lieu de signaler que contrairement à la dépêche sur la visite de Ould Salek à Nairobi, celles consacrée par SPS à son escale à Kampala a été accompagnée par une photo le montrant avec le président ougandais Yoweri Museveni. Les relations entre le Polisario et ces deux pays d'Afrique de l'Est n'est plus au beau fixe.