Le Parti Marocain Libéral se prépare à rompre définitivement avec son fondateur Mohamed Ziane. Après avoir écarté le controversé avocat du gouvernail de la formation politique, lors d'une session extraordinaire de son conseil national du 26 décembre à Rabat, le PML devra élire samedi un nouveau secrétaire général. Isaac Charia, n°2 du parti, est pressenti pour succéder à son mentor. Le dernier obstacle légal vient de sauter. Le ministère de l'Intérieur a en effet décidé de reconnaitre les conclusions de cette réunion et autorisé la tenue du congrès du 30 janvier dans un hôtel à Khémisset. Un coup dur pour Mohamed Ziane a la tête de la formation créée en 2002. Ce changement attendu chez le parti du Lion intervient deux mois après que Ziane a réclamé, dans un communiqué publié au nom du bureau politique du PML, la dissolution de la Direction général de la surveillance du territoire (DGST) et consacrer son budget «à des secteurs prioritaires vitaux tels que l'Education et la Santé». Il répondait, ainsi, à la publication par certains médias de vidéos diffamantes à son égard. Depuis 2002, le PML a vécu à l'ombre de Mohamed Ziane. La formation n'a obtenu aucun siège de député lors des élections législatives de 2007, 2011 et 2016.
