Contrairement à ces précédentes affirmations, Mustapha El Khalfi ne démissionnera pas de son poste à cause des cahiers des charges. C'est la principale conclusion à retenir de la réunion, vendredi, de la commission de la communication à la chambre basse du parlement marocain. Sur l'horloge de la salle Al Maghribia à la 1ère Chambre, il est 10 heures passée de quelques minutes. Le très attendu passage, du vendredi, de Mustapha El Khalfi devant la Commission de l'enseignement, la culture et la communication, consacré à l'examen des cahiers des charges, commence. Une séance qui s'est révélée être juste un long monologue du ministre PJDiste, ponctuées de quelques interruptions de députés de l'opposition (notamment PAM et RNI) mais vite rappelés à l'ordre par la présidente de la commission, l'ex-cadre du Polisario, Gajmoula Ment Abi, du PPS. Pendant plus d'une heure et 30 minutes, le titulaire du département de la Communication, porte-parole du gouvernement a quasiment monopolisé la parole, défendant son action, sa méthodologie de travail, il a fortement insisté sur son respect de la nouvelle loi fondamentale du 1er juillet 2011 et, surtout, qu'il ne démissionnera pas de son poste à cause des cahiers des charges, se contredisant ainsi avec lui même. Il y a quelques semaines, devant les membres de cette commission, Mustapha El Khalfi proclamait, haut et fort, son intention de quitter le gouvernement au cas où le cahier des charge de 2M n'était pas appliqué à la lettre. Cette nouvelle position du ministre est la conséquence de l'intervention royale du dimanche 22 avril. Les prochains jours lèveront le voile sur d'autres concessions du ministre et de son supérieur hiérarchique sur cette question. Mardi lors d'un dîner, le chef de gouvernement a, en effet, transmis à la majorité sa volonté de réviser certaines clauses des documents de la controverse, affirmant même, comme cela a été rapportée par la presse, qu'ils « ne sont pas du Coran» et du coup ils sont sujet aux amendements. Le débat reporté à mercredi Voilà quelques moments phares de l'intervention de El Khalfi. Quant au débat ? Il n'a pas eu lieu. Il a été reporté au mercredi prochain. Plusieurs circonstances ont contraint la présidente de la commission à prendre cette décision, bien entendu, après consultation des autres députés de la majorité comme de l'opposition, présents ce vendredi. Des sources au parlement nous confient que la séance a été levée, dans un premier temps, à 12h 40 afin de permettre aux participants de s'acquitter du devoir de la prière du vendredi. De retour vers 15 heures pour commencer le débat, le ministre de la Communication a fait part de son souhait de quitter la réunion, vers 17h, pour honorer un engagement et ensuite reprendre le débat avec les députés. Une proposition refusée par ces derniers. Après quelques moments de palabres, le report à la matinée du mercredi a recueilli l'unanimité. La réunion de la commission de l'enseignement, culture et la communication a connu, outre la présence de Mustapha El Khalfi, de Faiçal Laâraichi, le président du pôle audiovisuel public et Salim Cheikh, le patron de 2M. Ahmed Ghazali, le président de la HACA a boudé ce rendez-vous.