Les autorités ont publié une déclaration rejetant catégoriquement les allégations de Human Rights Watch, qui soutiennent implicitement les affirmations du journaliste Omar Radi et d'Amnesty International (AI) selon lesquelles le gouvernement marocain aurait cyberespionné sur le téléphone du journaliste. Mercredi, les autorités publiques marocaines ont exprimé leur rejet catégorique de la publication «calomnieuse» que HRW a publiée le 21 septembre. Dans son rapport, Human Rights Watch a remis en question les motivations derrière l'arrestation d'Omar Radi, qui fait face à des accusations de «réception de fonds d'un agent étranger et de viol violent». L'ONG a qualifié l'arrestation du journaliste de «filmeuse» et de «politique». En réponse, les autorités ont déclaré que la publication cherchait à «semer la confusion dans l'opinion publique et à donner l'impression que le système judiciaire national n'était pas indépendant». Les autorités ont souligné que la justice marocaine est le seul organe légitime à déterminer l'implication d'Omar Radi dans des actes criminels en vertu du code pénal. Le Maroc a également nié les allégations selon lesquelles le travail de Radi en tant que journaliste serait un facteur dans les poursuites. «Ce procès n'est en aucun cas lié à l'exercice par l'intéressé de sa fonction de journaliste, qu'il s'agisse de ses articles ou de ses enquêtes, que seul le Code marocain de la presse et de l'édition est habilité à régir», souligne le communiqué. Un juge a décidé de mettre Omar Radi en prison le 29 juillet. La décision est intervenue après que la victime présumée du viol de Radi, Hafsa Boutahar, ait déposé une plainte contre lui. Son emprisonnement a provoqué des réactions négatives de la part des partisans d'Omar Radi et des militants des droits humains, dont Human Rights Watch. Dans son rapport, HRW a méticuleusement décrit le cas de Radi sans détailler la version de l'histoire de la victime présumée du viol. L'ONG a insisté sur le fait que Hafsa Boutahar avait le droit de poursuivre son affaire, mais l'a qualifiée d '«accusatrice» plutôt que de «victime présumée». Le rapport de HRW a un ton similaire à celui d'une enquête publiée par Amnesty International le 22 juin, accusant le Maroc de cibler Omar Radi pour son journalisme critique. En réponse, les autorités publiques ont dénoncé l'ingérence de HRW et ses tentatives de «jouer des rôles qui n'ont rien à voir avec les tâches de défense des droits de l'homme» en politisant et en préjugeant implicitement une affaire judiciaire. Les autorités ont déploré l'intention de la récente publication de HRW, qui constitue un «abus de recherche et d'enquêtes judiciaires». Le communiqué indique également que les affirmations de Human Rights Watch manquent d'objectivité et correspondent à l'approche «biaisée» de l'ONG d'évaluation «sélective» des droits de l'homme au Maroc. Omar Radi continue de rejeter et de nier toutes les accusations portées contre lui, y compris le viol.