Interfresa, une association de producteurs espagnols, espère diversifier les nationalités des travailleuses saisonnières cueillant des fraises dans la région de Huelva en Andalousie, selon Yabiladi. L'interprofessionnel de la filière fruits rouges, Interfresa, a publié, mardi 4 Août 2020, le bilan de sa campagne, qui a abouti à l'opération de rapatriement des 7.200 saisonnières marocaines bloquées en Espagne en raison de la fermeture des frontières du fait de la pandémie de coronavirus (Covid-19). Le rapatriement des ouvrières agricoles a débuté le 18 juillet et s'est terminée onze jours plus tard avec le départ du dernier ferry du port de Huelva à Tanger. Par ailleurs, l'Association agricole a fait état d'une baisse de 20% de la production de fraises, qui émane d'une pénurie de main d'œuvre causée par le Covid-19. A cela s'ajoute, la difficulté supplémentaire d'une forte rétraction de la consommation d'un produit qui «n'est pas une nécessité». Tourné vers l'avenir, Alberto Garrocho, président de Freshuelva a indiqué que l'association recherchera des pays alternatifs pour embaucher des travailleurs d'origine de la Moldavie et son environnement ou de pays latino-américains comme le Honduras, ces derniers parlant la même langue, révèle Huelva Informacion. «Le secteur est appelé à se tourner vers les pays d'Amérique latine, comme le Honduras, et d'autres européens, comme la Moldavie, pour éviter de dépendre d'une seule alternative, comme cela s'est produit cette année avec le Maroc», explique ce dernier. En ce sens, il a souligné que l'administration «doit faire ses devoirs» lorsqu'il s'agit de conclure des accords et des mesures précises d'échange de travailleurs.