La problématique de la normalisation du tabac revient au-devant de la scène. Cette fois-ci le gouvernement va l'attaque dans le but de vider le contentieux devenu latent depuis pas mal de temps. Le gouvernement ne veut plus laisser perdurer la situation surtout après la publication d'études montrant que 96% des cigarettes vendues dans le royaume sont hors normes. Selon l'Economiste, initiées par le gouvernement ont démarré. Et cette fois, ce dernier veut aller jusqu'au bout, cependant, la mission est loin d'être aisée. Et pour cause, le gouvernement, en enclenchant ce projet, vient de se rendre compte de l'existence de deux écueils majeurs pour la mise en place de la norme 10-1-10 qui fixe les taux de concentration de goudron, de nicotine et de monoxyde de carbone dans chaque cigarette. Selon le journal, le premier est d'ordre purement législatif. Un des articles de la loi relative à l'interdiction de la cigarette dans les lieux publics ne traite que deux des trois composantes prévues par la norme, à savoir le goudron et la nicotine. De ce fait, toute normalisation doit être précédée par un amendement de cet article pour y introduire le monoxyde de carbone, ce qui risque naturellement de prendre du temps à cause du circuit législatif. Le deuxième obstacle cité par l'Economiste concerne la forte concentration du marché sur les tabacs à forte teneur en goudron. 71% des cigarettes au Maroc contiennent 14 mg de goudron et émanent de deux opérateurs principalement, à savoir SMT et JTI. Une baisse drastique de ce taux risque d'affecter considérablement les habitudes de consommation et une chute impacterait lourdement les recettes fiscales.