Le mécanisme de coopération policière africaine (Afripol) a décidé mardi à Alger de la mise sur pied de trois groupes de travail qui auront pour mission la lutte contre le crime transfrontalier, la cybercriminalité, ainsi que le terrorisme et l'extrémisme, a indiqué le Commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine (UA), Smail Chergui. La 2ème Assemblée générale d'Afripol qui s'est achevée mardi à Alger a décidé de « la création de trois groupes de travail: le premier est chargé de la lutte contre le crime transfrontalier, le deuxième de la lutte contre la cybercriminalité et le troisième de la de la prévention et de la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme », a annoncé le haut responsable de l'organisme panafricain. Outre la création des trois groupes de travail, la deuxième Assemblée générale d'Afripol est parvenue à des résolutions selon lesquelles ce mécanisme devrait s'adapter en permanence pour une « plus grande coopération » avec pour finalité de faire face « efficacement » à toutes les menaces sécuritaires. Créée en 2015 et ayant son siège à Alger, Afripol est un office de police criminelle intergouvernemental qui facilite l'échange de renseignements entre polices nationales en matière de criminalité internationale, de terrorisme, des stupéfiants, le trafic d'armes, au sein de l'Afrique. Des bureaux de liaisons Ce « mécanisme de coopération policière » de l'UA possède désormais des bureaux de liaison dans 40 pays, a souligné Smail Chergui, à l'ouverture de la 2e assemblée générale d'Afripol, regroupant les chefs de police des Etats membres. Afripol va « concentrer ses efforts sur la lutte contre le terrorisme, les crimes transnationaux et les crimes électroniques » et signera en janvier « un accord de coopération avec » Interpol, a ajouté M. Chergui. Le ministre algérien de l'Intérieur Noureddine Bedoui a de son côté appelé à « une approche africaine commune de coopération (...) et d'échanges », afin de faire face aux principaux défis du continent en matière de sécurité, que sont « le terrorisme, la traite d'êtres humains, le trafic de drogues et la cybercriminalité ». L'idée d'Afripol, destiné à favoriser l'échange de renseignements entre polices nationales du continent africain, a germé en 2013 lors d'une réunion d'Interpol à Oran (400 km à l'ouest d'Alger). Afripol, dont le siège est à Alger, a tenu sa première assemblée générale en 2017, déjà dans la capitale algérienne.