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Hamieddine attaque frontalement Akhannouch et le RNI, et se fait recadrer par Elomrani
Publié dans PanoraPost le 06 - 08 - 2018

Mais qu'arrive-t-il à Abdelali Hamieddine, conseiller à la Chambre du même nom, et vice-président du Conseil national du PJD ? Après avoir eu voici quelques semaines une sortie très malheureuse sur la monarchie, comme obstacle au développement du Maroc, le voilà qui publie un statut sur sa page Facebook, où il s'en prend vertement au RNI, parti allié, et à son président. Il a été recadré par le seul Slimane Elomrani, secrétaire général-adjoint du parti dirigeant le gouvernement.
Qu'a donc dit M. Hamieddine ? « Quel bénéfice engrangera le Maroc avec le maintien du RNI au sein du gouvernement ? Nous nous souvenons tous du rôle joué par Akhannouch quand il avait été amené à la tête du RNI après les élections du 7 octobre (2016, NDLR), un rôle qui s'était limité à faire échouer la mission d'Abdelilah Benkirane (alors chef du gouvernement désigné) de former un gouvernement fort, composé de quatre partis. Puis Saadeddine Elotmani est arrivé et a satisfait aux exigences d'Akhannouch, mettant sur pied un gouvernement de six partis qui ne reflète pas les résultats électoraux, pas plus qu'il ne répond aux attentes populaires. Aujourd'hui, le RNI est devenu une charge lourde à porter par le gouvernement, principalement après la campagne de boycott qui a vu s'effondrer la thèse du parti majoritaire (dans le sens de dominant, NDLR) qui était en phase d'installation, de même qu'elle a mis fin aux rêves du parti d'Aziz Akhannouch de tenir un rôle central à l'avenir.
Puis il y a eu la révocation royale du ministre des Finances Mohamed Boussaïd (…). On ajoute à cela les conflits d'intérêt de Moulay Hafid Elalamy qui allie argent et pouvoir de la façon la plus brutale qui soit. Alors, à l'exception de Mohamed Aujjar, le ministre de la Justice qui reste une personnalité politique respectable, je me demande ce que fait le RNI au gouvernement, et quel bénéfice en tire le Maroc à la phase actuelle.
Le Maroc a aujourd'hui plus que jamais besoin d'un gouvernement politique restreint, fondé sur une volonté démocratique et animé par un esprit réformateur réel, qui ne dépasse pas 25 membres, et qui serait formé du PJD, de l'Istiqlal, du PPS et du MP.
A défaut d'un remaniement de fond, dans une logique politique claire, nous en serons toujours au blocage/scandale qui a fait rater au Maroc l'occasion de parfaire et de compléter l'exception marocaine… et sans remaniement en profondeur, avec une perspective politique assurée et forte, la question devient légitime sur les raisons de poursuivre cette phase qui a montré ses limites et ses tares ».
La charge est violente. Il est de son droit de dire ce qu'il pense, Hamieddine, même depuis sa position au sein d'un parti qui conduit la majorité, mais il a été quand même recadré par le SG adjoint du parti Slimane Elomrani, lui-même député… « Avec tout le respect que je dois à M. Abdelali Hamieddine, qu'il me permette de lui faire remarquer que son statut va à l'encontre du pacte de la majorité, signé par le PJD, et au nom duquel le frère Abdelali préside une commission permanente au sein de la Chambre des conseillers. De plus, cette sortie émise en dehors des canaux institutionnels contrevient à la démarche du parti depuis 2011, laquelle s'inscrit dans le respect des composantes de la majorité, quelles que soient nos positions à l'égard de certaines de ces composantes ».
Cela est-il suffisant ? On pourrait le croire car Slimane Elomrani, qui vient de céder ses fonctions de chef de la communication du parti mais reste SG adjoint, réputé pour être quelqu'un de sérieux et de rigoureux, est en sorte le gardien du temple. Son recadrage, même poli, a Hamieddine est un cinglant désaveu pour ce dernier, auquel il a rappelé que c'est au nom de la majorité qu'il siège en position confortable à la Chambre des conseillers, et qu'il en préside même une commission permanente.
Hamieddine est connu pour être un homme de Benkirane, et il est réputé pour aller vite et fort en besogne même quand on ne lui demande rien. Elomrani est, lui aussi, rangé en quelque sorte dans le clan de Benkirane, et cela n'en donne que plus de valeur à son recadrage. Cela étant, le sévère rappel à l'ordre du second au premier montre l'étendue des divisions régnant au sein du PJD, où les lignes se mêlent désormais. Quant à Mustapha el Khalfi, porte-parole du gouvernement, il se terre dans un mutisme qu'il veut salvateur, mais qui lui compliquera la tâche consistant à exister dans les deux clans du PJD, dans une volonté d'assurer le présent au gouvernement, de vivre de son passé au gouvernement, mais sans insulter l'avenir toujours au gouvernement. Périlleux…
Huit mois après que M. Elotmani eut pris les rênes du PJD, et alors qu'Abdelilah Benkirane se fait discret depuis plusieurs semaines, il semblerait que la confusion et le désordre règnent encore au PJD, avec un clan dominé par Driss Azami el Idrissi (président du Conseil national), Abdallah Bouanou et Abdelali Hamieddine d'un côté, et la quasi-totalité du Secrétariat général de l'autre. On peut même dire aujourd'hui qu'il existe une très sérieuse faille institutionnelle au sein du premier parti du royaume, avec un tiraillement entre le SG et le CN.
Saadeddine Elotmani devra trancher, et prendre des dispositions claires, contre Hamieddine, qui joue un rôle incertain en ces temps encore plus incertains… Et le rôle d'Elomrani sera plus observé dans les semaines qui viennent, lui qui réussit à rester entre les deux clans « ennemis » du PJD, même avec une petite préférence pour l'ancien chef du parti et du gouvernement.


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