La Jeunesse du RNI a organisé son université d'automne ce dimanche 12 novembre à Marrakech, sous le thème « la tolérance entre les valeurs universelles et la diversité culturelle ». Ils étaient près d'un millier de jeunes adhérents du parti de la Colombe à faire le déplacement, encadrés par les chercheurs et politiques du parti, et à leur tête Rachid Talbi Alami et Lamia Boutaleb. En ces temps troubles où la tolérance est ébranlée, où la violence avance et où les rejets des uns par les autres, et inversement, devient la règle, le Maroc a besoin d'un souffle nouveau, qui ne peut être apporté que par sa jeunesse. Et c'est autour de cette idée que celle du RNI a organisé son université d'automne dans la ville ocre. Prenant la parole à cette occasion, la secrétaire d'Etat au Tourisme Lamia Boutaleb a déroulé son discours pour louer les valeurs de tolérance dans le pays et au sein du parti, expliquant et regrettant l'extension de la violence au sein de la société, et lançant la salle « bienvenue au porteur de cravate et à celui vêtu d'une djellaba, bienvenue à la femme en jupe et à celle qui porte un voile, bienvenue à celui qui travaille et à celui qui ne travaille pas, à celui qui a fait des études et à celui qui n'en a pas fait, bienvenue à tous, bienvenue à ceux qui parlent arabe et à ceux qui ne la parlent pas, et tel est notre parti ». On remarquera la fine allusion aux attaques qu'elle avait subies lors de sa première prise de parole au parlement, quand elle faisait encore ses premiers pas dans cette rude tâche que celle de membre du gouvernement… Quant à Rachid Talbi Alami, il a mis sa casquette de ministre de la Jeunesse et des Sports en revenant sur la qualification du Maroc au Mondial russe, et il en a profité pour dénoncer ces manquements aux valeurs de tolérance et d'acceptation des autres, citant à l'appui la sinistre mésaventure du professeur battu par son élève à Ouarzazate. Des ateliers, des tables rondes, des débats et des échanges, parfois passionnés, souvent animés, autour des valeurs de tolérance, de notre diversité culturelle intrinsèque, source de la richesse du pays. Avec cette université d'automne, qui succède à l'université d'été organisée fin septembre par la Jeunesse du RNI, il semblerait cette fois que le parti présidé par Aziz Akhannouch n'attend plus une campagne électorale pour battre la campagne, comprenant qu'une élection se gagne entre deux scrutins, et non à la veille.