Au terme d'une campagne très tendue, les deux candidats ont débattu mercredi soir dans une ambiance tendue, Le Pen reprochant à Macron de porter « la mondialisation sauvage », et le « centriste pro-européen » l'accusant de « haine » et de « mensonges ». Selon les chiffres révélés par Médiamétrie ce jeudi matin, 15.1 millions de téléspectateurs ont suivi leurs échanges tendus sur les chaînes TF1 et France 2. 63% des téléspectateurs français considèrent qu'Emmanuel Macron s'est montré plus convaincant que Marine Le Pen, avec seulement 34%.Ces chiffres recoupent à peu près les intentions de vote pour dimanche, annoncées par plusieurs sondages autour de 60% pour le centriste. Dès le début de l'émission, La candidate du Front National a attaqué bille en tête, qualifiant Macron de « candidat de la mondialisation sauvage », « de la précarisation », « du communautarisme, de la guerre de tous contre tous ». « Vous n'êtes pas la candidate de l'esprit de finesse » ni « de la volonté d'un débat démocratique équilibré et ouvert », a rétorqué Macron. Il a opposé « l'esprit de conquête » qu'il estime incarner à son « esprit de défaite ». Pour rappel, Macron tiendra son dernier meeting de campagne à Albi (sud-ouest) et Le Pen à Ennemain (nord), ce jeudi soir. Elodie Mielczareck, la sémiologue et spécialiste de la communication politique a fait un décryptage des deux heures du débat pour un organe de presse français. Parmi les réponses majeures sur le contenu du débat, elle a indiqué que « le débat a été très pauvre au moins dans la première heure, uniquement sur des questions de forme, de posture. Il n'apportait pas grand-chose, pas de rebondissement particuliers ». En réponse sur les sourires récurrents de Marine Le Pen, l'analyste a précisé que « 80% de ses sourires sont sociaux, de façade, mais Emmanuel Macron n'était pas en reste ». « Durant la première heure, on les a vus tous deux afficher des sourires presque carnassiers, signe d'une violence symbolique », ajoute-t-elle. Marine Le Pen n'était pas très à l'aise, consultant sans cesse ses fiches, ce que n'a pas manqué de remarqué son adversaire, qui lui a lancé qu'elle se trompait de fiches et qu'elle ne connaissait pas ses dossiers. Au terme donc de ce débat attendu, l'avantage est à Macron, qui s'est ainsi ouvert une voie royale vers l'Elysée. Confirmation dimanche 7 mai à 20h.