Hier mercredi, l'Institut national de géophysique a annoncé un séisme au large d'al Hoceima et Nador. La secousse d'une force de 5,1 sur l'échelle de Richter a été enregistrée à 16h27. Pas de pertes humaines, mais une immense frayeur, et quelques dégâts matériels ont été enregistrés. Ainsi, depuis fin janvier, avec le début d'un cycle de tremblements de terre qui se sont répété des dizaines de fois durant ces deux mois, les populations du nord du pays sont de plus en plus effrayées, souvenir du grand séisme de 2004 ou plus de 600 personnes avaient perdu la vie. Une trentaine d'élèves ont perdu connaissance ce mercredi entre al Hoceima et Driouch, suite à la secousse, et ont dû être hospitalisés pour recevoir les soins nécessaires. Les habitants de Driouch sont même sortis dans les rues réclamer des tentes pour y passer la nuit. Mardi 15 mars, un tremblement de terre avait été enregistré, d'une magnitude de 5,8, et la semaine dernière, une autre secousse tellurique, d'une puissance de 5,3 et la semaine d'avant, un séisme avait secoué le large des villes du nord, d'une force de 5,1. Autant de répliques, inquiétantes, du fort tremblement de 6,1, le 25 janvier. Répondant aux questions de nos confrères du Huffpostmaghreb, le sismologue et professeur à l'Université Mohammed V de Rabat Mimoun Harnafi a expliqué que « la Méditerranée occidentale est le siège des secousses sismiques. Ce phénomène est habituel vu la géologie de la région, où les microplaques tectoniques se rencontrent et se frottent, provoquant ces secousses telluriques, mais l'énergie cumulée dégagée reste modérée ». Cela étant, ajoute le sismologue, « si la secousse avait eu lieu à l'intérieur du pays, elle aurait pu provoquer d'importants dégâts », insistant sur les efforts à consentir de la part des autorités publiques en matière de solidité des constructions. Une délégation ministérielle s'était transporté sur les lieux voici un mois pour rassurer les populations.les ministres avaient visité les centres hospitaliers et les casernes de la Prévention civile, pour s'enquérir des moyens à leur disposition en cas de sinistre.