« Il n'y a pas lieu de s'inquiéter pour le moment à son sujet. Mon mari va bien, aussi bien que possible »... C'est par cette phrase que Bernadette Chirac a voulu rassurer le 5 janvier dernier l'opinion publique française, entre autres, sur l'état de santé de Jacques Chirac, « le président le plus sympathique de la Vème République ». Mais les inquiétudes demeurent... L'ancien président français, 83 ans, a été hospitalisé du 9 au 23 décembre 2015 à l'hôpital parisien de La Pitié-Salpêtrière, pour affaiblissement. « Il a en effet été hospitalisé deux semaines à peu près pour des examens complémentaires parce qu'il était plus fatigué » a expliqué son épouse, ajoutant que « les spécialistes voulaient en savoir plus. Maintenant il est rentré, nous avons fêté Noël en famille, le Nouvel An aussi. Je peux dire aux Français que, pour le moment, il n'y a pas lieu de s'inquiéter ». Voici quelques années, quand Jacques Chirac avait commencé à laisser apparaître les premiers signes d'affaiblissement (une forme de maladie d'Alzheimer), sa femme avait indiqué qu' « il payait pour 50 années de travail sans interruption ». Il est vrai que cet animal politique, entré en politique en 1962, deux fois premier ministre, (grand) maire de Paris durant 18 ans et président pendant 10 ans, ne s'est jamais accordé de répit. Adoubé par Georges Pompidou, le premier ministre du général de Gaulle lui avait dit : « Chirac, vous allez avoir un strapontin au gouvernement, ne vous prenez jamais pour un ministre... ». Certes, mais il finira président. Jaques Chirac a été ce chef de l'Etat français qui restera dans l'Histoire comme un grand ami des Arabes. Tout le monde se souvient de son célèbre coup de gueule lors sa visite à Jérusalem contre les forces de sécurité israéliennes qui l'enserraient d'un peu trop près, et aussi de son refus de se laisser entraîner dans la guerre d'Irak du président Bush Jr en 2003. Mais Chirac a aussi été un grand, un très grand ami du Maroc, et d'Hassan II, auquel il avait ouvert les portes de l'Assemblée nationale française pour un discours et à l'armée duquel il avait aussi ouvert le défilé du 14 juillet 1999. Depuis sa sortie de l'Elysée en 2007, Jacques Chirac passe de très longues périodes au Maroc, entre Taroudant et Agadir, où il prend la pose aussi régulièrement que volontiers avec des touristes français et des citoyens marocains.