Lorsque l'anarchie et le chaos battent leur plein en terres arabes, tout le monde crie « Allah akbar » avant d'égorger à tour de bras. Puis, tous ces tueurs entretiennent l'espoir de passer au paradis, fiers d'eux-mêmes, après s'être rougi les mains du sang de leurs prochains. En Syrie, le régime de Bachar al-Assad est musulman et il combat le terrorisme, pendant que l'organisation dite « Etat islamique » lutte contre le même Bachar, devenu mécréant. Dans le même temps, le Hezbollah chiite massacre les Daechiens usurpateurs alors que lesdits Daechiens sont passés maîtres dans l'art d'occire les refuzniks du Hezbollah. Tout le monde tue tout le monde, alors que tout le monde est rangé sous la bannière de l'islam. Il ne restait plus que les Russes pour crier à leur tour « Allah akbar » avant de tirer leurs missiles à partir de leurs avions dissimulés dans les nuages. Après tout, si tous ces fous musulmans tueurs s'attendent à aller au paradis, pourquoi pas les Russes ? En Irak, Saddam Hussein était un président sunnite qui s'était dressé contre l'Iran. Mais ses frères sunnites l'ont alors détruit avec leurs pétrodollars puis ils ont offert l'Irak sur un plateau d'argent à l'Iran chiite. Immédiatement après, ils se sont lamentés sur le sort du sunnisme en Irak et donc ils ont créé Daech pour qu'il combatte le chiisme en défense du sunnisme. Et ce qui devait arriver arriva, quand Daech a dépassé, outrepassé, et outré tout court, ses créateurs, se mettant à porter le fer et le sang un peu partout dans le coin. L'organisation tue désormais et indistinctement Arabes et non Arabes, chiites et sunnites, urbains et ruraux, grands et petits. Pris dans sa spirale meurtrière le groupe menace aujourd'hui d'investir la Grande Amérique, d'envahir le Royaume-Uni, de soumettre Paris et de malmener Rome. L'organisation a dépassé de loin ce grand niais que fut l'Ingénieux Noble Don Quichotte de la Manche... En Syrie et en Irak, ils commencent par déployer leurs barbes d'abord et, ensuite, immédiatement après, ils déploient leurs missiles et se les tirent dessus mutuellement aux cris d' » Allah akbar ». Mais ils ne peuvent tous aller au paradis ; ils ne peuvent tous se retrouver au même endroit qui réunirait tueur et tué, où coulerait les mêmes nectars de délices, où se vautreraient les mêmes Houris (naïades du paradis). Non, cela n'est pas bien sérieux... Une partie de ces gens ira au paradis et l'autre en enfer, et puis qu'ils aillent tous crever dans les flammes d'ici ou ailleurs. Dans le monde islamique, et même dans plusieurs pays occidentaux, l'appel de l' « Etat islamique pour la Syrie et l'Irak » a été entendu par bien des personnes qui ont aussitôt fait leurs valises et émigré vers ces lieux où la sharia est appliquée comme à ses premiers temps... mais ils n'ont généralement pas le temps de goûter aux délices de ce régime car la Grande faucheuse est là qui vient rapidement les faucher, les privant de la joie de vivre en terre de sharia. Les spécialistes de la mort, en ces contrées, déploient de louables efforts pour ne pas les laisser languir longtemps avant de les envoyer à la mort. Certains, ayant quand même compris que quelque chose n'allait pas vraiment, ont décidé de retourner d'où ils étaient venus, mais une machine implacable s'est dressée devant eux pour leur interdire le chemin du retour vers les leurs et leurs amours. Il suffit qu'un gars pense à repartir pour qu'ils lui collent vite fait une ceinture d'explosifs autour de la bedaine et l'envoient se faire exploser en plein milieu d'une foule de mécréants musulmans, ou de musulmans mécréants, peu importe... L'essentiel est que personne ne puisse quitter la douceur du califat pour s'en retourner vers les malheurs de la mécréance... Ceux qui sont à l'origine de toute cette absurdité et qui financent ces destructions et ces ravages du produit de leur pétrole ne veulent pas, eux, se brûler et laisser des plumes de leur insoutenable légèreté ; la guerre doit rester à bonne distance d'eux, et même quand le jour arrivera où la dictature syrienne s'effondrera, l'alternative est là... et cette alternative, c'est le chaos. Cela s'est produit dans tant de contrées arabes, il n'y a donc pas de raisons que la Syrie déroge à la règle. Plus étrange encore est que vous ne trouverez aucun réfugié syrien dans les pays qui financent l'enfer syrien. Pour ces gens, ces commerçants de la mort, un bon Syrien est un Syrien mort ou, à la rigueur, un Syrien exilé loin de chez eux et de leur confort. Les pays qui sont derrière tous ces carnages dans la région disent que leur action est dictée par la volonté de chasser les dictatures et d'établir des régimes démocratiques, sachant bien que les dirigeants de ces mêmes pays considèrent que la démocratie est chose haram, que les élections sont le fait de Satan. C'est pour cela qu'il n'existe dans ces nations-là aucun parlement digne de ce nom ou d'élections qui méritent d'être appelées élections. Quant à la femme, elle ne possède que le droit d'être et de demeurer un objet sexuel... mais ils veulent quand même que les femmes d'ailleurs se libèrent de leurs dictatures afin de devenir comme leurs femmes à eux qui passent le plus clair de leur temps à réclamer de pouvoir conduire une bagnole. Ce monde arabe que nous voyons ressemble finalement à un large camp d'handicapés et d'arriérés mentaux. Dans toutes les contrées de notre planète Terre, les peuples se construisent, bâtissent leurs nations et vont vers l'avant, vers le progrès et le développement, alors que les Arabes continuent de s'entretuer, de s'entredévorer, qu'ils ne cessent de se mettre sous la coupe de leurs ennemis avant d'aller pleurer sur leur sort, hurlant à la face du monde qu'ils sont la cible d'entreprises hostiles.