Il aura, donc, fallu une colère royale pour que le ministère des Affaires étrangères prenne la mesure de l'importance d'un consul… C'était le 30 juillet, dans le discours du Trône, que le roi Mohammed VI avait fait état des dysfonctionnements dans plusieurs consulats. Hier donc, deux mois et demi après, le ministre des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar a présenté la liste des 31 nouveaux consuls du Maroc. (Ré)écoutons Mohammed VI : « Au cours de mes visites à l'étranger et de mes rencontres au Royaume avec des membres de notre communauté à l'étranger, j'ai eu l'occasion de prendre la mesure de leurs préoccupations réelles et de leurs aspirations légitimes. Nous pensions qu'ils affrontaient des difficultés uniquement à l'intérieur du Maroc. Or nombre d'entre eux se plaignent également d'une série de problèmes dans leurs relations avec les missions consulaires marocaines à l'étranger. En effet, certains consuls, et non tous – Dieu merci – au lieu de remplir leur mission comme il se doit, se préoccupent plutôt de leurs affaires personnelles ou de politique. Certains membres de la communauté m'ont fait part de leur mécontentement du mauvais traitement qui leur est réservé par certains consulats, ainsi que de la faiblesse des prestations qu'ils leur fournissent, tant pour ce qui concerne la qualité de ces services, que pour ce qui est du respect des délais ou de certaines entraves administratives. Nous attirons donc l'attention du ministre des Affaires Etrangères… ». L'attention dudit ministre a été en effet attirée, et il a donné le ton lors de la désignation de la trentaine de consuls. « Je ne veux pas vous voir dans vos bureaux fermés. Je veux la politique des portes ouvertes, être à l'écoute des citoyens des Marocains en pratiquant les services de proximité »... a martelé Mezouar, rappelant les trois axes principaux de l'action de ces nouveaux consuls : 1/ L'acceptation de l'enregistrement sur les états civils de tous les prénoms soumis par les parents, à l'exception de « ceux qui portent atteinte à la nation » ; 2/ La simplification des procédures de la légalisation des papiers (réduction des documents requis de 7 à 2) ; 3/ Le rapprochement de l'administration des citoyens. Un service e-consulat a également été mis en place et une évaluation de l'action et de l'apport de ces nouveaux consuls sera effectuée dans deux mois. Ce mouvement consulaire concerne les deux tiers des consulats marocains : 8 consuls sur 10 sont nouveaux dans la fonction et 1 sur 4 est une femme. Ce sont essentiellement les pays européens qui sont touchés, mais aussi le Canada, la Mauritanie et l'Algérie. Voici la liste des nouveaux consuls du Maroc : - Lille : Fouad Kadmiri. - Marseille : Younès Dighoussi. - Orléans : Khalid Oufkir. - Orly : Malika Alaoui. - Pontoise : Zoubir Frej. - Toulouse : Meryem Ennaji. - Algésiras : Abdelfettah Lebbar. - Almeria : Hicham Dehhane. - Bilbao : Kamal Mehdaoui. - Majorque : Hanane Essaâdi. - Séville : Farid Oulhaj. - Tarragone : Abdelaziz Jatim. - Valence : Amine Choudri. - Bologne : Bouzekri Rihani. - Milan : Fatima Baroudi. - Turin : Mohamed Khalil. - Vérone : Nezha Tahhar. - Den Bosh : Khalid Guelzim. - Rotterdam : Mostafa Terfiya. - Utrecht : Abdelaziz Tadjousti. - Anvers : Salim Lahjomri. - Bruxelles : Omar Touyer. - Liège : Hassan Touri. - Düsseldorf : Jamal Chaibi. - Francfort : Mohamed Achkalou. - Montréal : Habiba Zemmouri. - Alger : Younès Nejjar. - Oran : Mohamed Moutawakkil. - Nouadhibou : Mohamed Saâdaoui. - Tunis : Lotfi Sassi.