Par Khadija Skalli Juan Guaido engrange les soutiens des pays européens. La France, l'Espagne, le Royaume Uni et la Suède reconnaissent officiellement Juan Guaido, Président par intérim du Venezuela. Le Maroc, de son côté, a exprimé, la semaine dernière, son soutien à l'opposant Juan Guaido. L'étau se resserre autour du Chef de l'Etat vénézuélien Nicolas Maduro. Plusieurs pays européens reconnaissent, lundi 4 février, Juan Gaido, président par Interim du Venezuela. Il s'agit de la France, l'Espagne, le Royaume Uni et la Suède. « Nous considérons que Juan Guaido a la légitimité pour provoquer des élections présidentielles », a déclaré, sur France Inter, le ministre des affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, au micro de la chaîne radio France Inter. Selon le Chef de la diplomatie française, les pays européens vont se réunir aujourd'hui pour mener des consultations. Cette annonce intervient après l'expiration de l'ultimatum donné par les pays européens à Maduro pour convoquer un nouveau scrutin présidentiel. Le dirigeant chaviste oppose un rejet catégorique aux exigences des pays européens. Ces derniers ripostent et annoncent leur soutien à son rival. « Le gouvernement espagnol annonce reconnaître officiellement le président de l'Assemblée du Venezuela, Mr Guaido, comme président en charge du Venezuela », a déclaré Pedro Sanchez, Chef de l'Exécutif espagnol, lors d'une allocution télévisée. Il appelle Guaido à convoquer des élections présidentielles le plus tôt possible. → Lire aussi : Pour un pays libre, les Vénézuéliens de Santiago du Chili réclament à haute voix le départ de Nicolás Maduro Même son de cloche chez le Royaume-Uni. « Le Royaume-Uni et ses alliés européens reconnaissent désormais Juan Guaido comme président constitutionnel par intérim jusqu'à ce que des élections crédibles puissent être organisées », a souligné, dans un tweet, le Chef de la diplomatie britannique. De son côté, le Maroc avait déjà affirmé la semaine dernière, via son Chef de la diplomatie, son soutien à l'opposant Juan Guaido. Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale Nacer Bourita a exprimé, lors d'un entretien téléphonique, à Juan Guaido « le soutien du Royaume à toutes les actions menées afin de répondre aux aspirations légitimes du peuple du Venezuela à la démocratie et au changement ». Guaido a exprimé pour sa part « sa volonté de relancer, sur des bases saines et sereines, les relations de coopération entre le Maroc et le Venezuela, et de lever les obstacles qui ont pu entacher leur évolution ». Le Venezuela de Gaido a clairement fait part de son intention de « reconsidérer sa reconnaissance de la pseudo-rasd ». Ce rapprochement entre Rabat et Caracas mettra ainsi fin à plusieurs années de rupture des relations diplomatiques. La question du Sahara était la pomme de discorde entre Rabat et Caracas sous la présidence de Hugo Chavez. C'est en 1982 que le Venezuela a reconnu la pseudo-RASD. Encouragé par l'Algérie, le Venezuela, sous la présidence de Maduro, s'est engagé à soutenir le mouvement séparatiste. Un appui politique et diplomatique mais aussi financier. En 2009, le Maroc décide la rupture des relations diplomatiques avec le Venezuela. Le Royaume ferme alors son ambassade à Caracas et la transfère en République Dominicaine.