Les efforts consentis par les services de la Sûreté en matière de lutte contre le trafic des stupéfiants ont permis la saisie de 1.357.224 comprimés psychotropes en 2018, a indiqué, mardi, le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit. Répondant à une question orale à la Chambre des conseillers sur la prolifération des drogues et des comprimés psychotropes, en particulier près des établissements d'enseignement, M. Laftit a affirmé que cette quantité comprend 1.760.383 comprimés d'ecstasy, contre 943.000 unités saisies en 2017, soit une hausse de 44%. La lutte contre ce trafic est axée sur le renforcement du contrôle à la frontière orientale et aux passages frontaliers avec les enclaves de Sebta et Melilia, par les services de la Sûreté et des Douanes et sur la poursuite des principaux trafiquants de drogue, qu'ils soient marocains ou étrangers, a expliqué M. Laftit. Le ministre a noté que dans le cadre de leur rôle préventif contre tout comportement délinquant, les différents services de la Sûreté renforcent le contrôle dans les espaces publics fréquentés par les jeunes, ajoutant que le ministère accorde une grande importance aux établissements scolaires et focalise ses efforts pour les protéger du fléau de trafic et de consommation de drogues et que les autorités veillent à intensifier la présence dans leur entourage. → Lire aussi : Saisie de plus de 47.000 comprimés psychotropes à Bab Sebta Dans ce sens, il a fait savoir qu'en coordination avec les services relevant du ministère de l'Education nationale et au début de chaque année scolaire, des campagnes sont lancées au profit des enseignants, afin de les sensibiliser aux dangers de la toxicomanie, y compris celle due aux comprimés psychotropes. Concernant les statistiques enregistrées, le ministre a mis l'accent sur les efforts des services de la Sûreté pour lutter contre ce phénomène, qui ont abouti en 2018 à l'engagement de 3.400 affaires, en vertu desquelles 3.500 suspects ont été traduits en justice. En parallèle à l'approche sécuritaire, il a souligné la nécessité de conjuguer les efforts de tous les acteurs (associations de parents d'élèves et ministère de l'Education nationale) pour œuvrer de concert pour la prévention de toutes les formes de criminalité au sein des établissements scolaires.