Les dirigeants du polisario sont tellement préoccupés par la recherche de nouveaux stratagèmes pour détourner les aides humanitaires destinées aux populations des camps de Tindouf qu'ils ont laissé glisser l'éducation encore plus bas dans leur liste de priorités, a déploré une pétitionnaire devant la 4ème Commission de l'ONU. Au fil des années, le polisario a totalement délaissé l'éducation pour se concentrer sur de nouveaux moyens de détournement des aides internationales, dont celles destinées à l'éducation des jeunes séquestrés dans les camps de Tindouf, a déploré Caroll Eads, de l'ONG Capitol Hill Prayer Partners. Le manque d'éducation pour ces jeunes ne fait que créer une génération dépendante de l'aide internationale, a averti Mme Eads. Ceci explique sans ambiguïté le peu de cas que fait le polisario pour ce secteur, a-t-elle dit. L'absence quasi-totale de l'éducation donne aussi lieu à un vide qu'occupent « le désespoir, la frustration, et pour certains, le crime organisé », a-t-elle encore averti. Mme Eads a insisté sur l'importance de l'éducation pour contrer ces menaces, mais aussi et surtout pour ouvrir des canaux de discussion entre les jeunes séquestrés dans les camps et leurs vis-à-vis vivant au Maroc afin de parvenir à une solution au conflit artificiel autour du Sahara.