La mobilisation des « Gilets Jaunes », mouvement de contestation né sur les réseaux sociaux, a largement décru au fil des semaines en France, pour atteindre lors de l'acte VII, samedi, quelque 12.000 manifestants pour l'ensemble du pays, bien loin des 282.000 enregistrés le 17 novembre dernier lors de l'acte I de leur mobilisation, selon des chiffres officiels. C'est à Bordeaux (sud-Ouest) que la mobilisation a été la plus forte avec quelque 2.400 manifestants recensés. A Paris, la préfecture de police a estimé à 800 seulement le nombre de personnes à avoir manifesté. Et contrairement aux semaines précédentes, les rassemblements les plus visibles n'ont pas eu lieu sur la célèbre avenue des Champs Elysée ou les grandes places de la capitale, mais au XVème arrondissement où se trouvent notamment les locaux de certains médias : BFM-TV, Radio France, RMC et les sièges des journaux Le Parisien et Libération. Un choix opéré à bon escient par les manifestants qui entendaient protester contre le traitement médiatique tronqué qui, selon eux, est consacré à leur mouvement. Parallèlement aux slogans scandés, des voitures ont été incendiées devant le siège du quotidien Le Parisien, rapportent les médias. →Lire aussi: Gilets jaunes: Edouard Philippe déterminé "à ramener l'ordre" La préfecture de police de Paris ne déplore cependant pas de blessés. Elle fait état par contre de 57 interpellations dont 33 gardes à vue. Après cet épisode et rompant avec le cycle des samedis, les «Gilets jaunes» ont appelé à la mobilisation, dans la nuit du Nouvel An, notamment sur les Champs-Elysées pour «continuer la lutte pacifiquement et de façon festive». Pour parer à tout risque de dérapage, la préfecture de police de la capitale française a dévoilé, dès vendredi dernier, un important dispositif de sécurité qui sera déployé pour le réveillon, avec l'instauration d'un large périmètre de sécurité dans le secteur des Champs-Elysées ainsi que la mise en place de barrières et de points de filtrage. Paris est devenue, depuis un mois et demi, l'épicentre des manifestations des «Gilets jaunes» dont la mobilisation contre la politique fiscale et sociale du gouvernement, samedi 22 décembre, la sixième consécutive, avait été émaillée de violences et de dégradations de mobiliers urbains et de devantures de magasins qui, bien que moins graves que celles du 1er décembre dernier, ont poussé le gouvernement à hausser le ton et à dénoncer la «radicalisation d'une grande violence» d'une partie des manifestants se prévalant du mouvement. Selon la mairie, le mois de décembre a été très rude pour les commerçants et artisans de la capitale : 453 établissements ont été victimes de dégradations dans 11 arrondissements.