La croissance nationale devrait s'établir à 3,3% en 2018, après 4,1% en 2017, et revenir à 3,1% avant d'augmenter à 3,6% en 2020, a indiqué Bank al-Maghrib durant se dernière session trimestrielle de l'année. « Les données publiées par le HCP pour le deuxième trimestre indiquent un niveau d'activité en deçà des prévisions. Tenant compte de ces réalisations et des indicateurs infra-annuels disponibles, la croissance devrait s'établir, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib, à 3,3% en 2018 après 4,1% en 2017 et revenir à 3,1% en 2019 avant d'augmenter à 3,6% en 2020 », a précisé la Banque centrale dans un communiqué publié mardi 18 décembre à l'issue de la 4ème et dernière session trimestrielle de son Conseil en 2018. Mais avant de dévoiler ses perspectives, la banque centrale a décidé de maintenir le taux directeur à 2,25%. Quant à la valeur agricole ajoutée, elle devrait s'établir autour de 4,6% fin 2018 contre une projection de 5,1% faite lors de la réunion du conseil en septembre dernier. Bank al-Maghrib prévoit également un léger accroissement du rythme des activités non-agricoles passant ainsi de 2,7 à 3,1%. A moyen terme, la croissance non agricole s'établirait autour de 3,4% en 2019 et 3,7% en 2020. → Lire aussi : La Chambre des représentants adopte en deuxième lecture le projet de loi de finances 2019 La croissance nationale baisserait donc à 3,1% en 2019, et sauterait à 3,6% en 2020. Toujours selon les prévisions de Bank al-Maghrib, l'inflation devrait terminer l'année 2018 sur une moyenne de 2%, avant de régresser et revenir à 1% en 2019 et à 1,2% en 2020. « Après une sensible accélération au cours du premier semestre, l'inflation s'est inscrite en baisse, revenant de 2,5% en juin à 1,1% en octobre, orientée essentiellement par le recul des prix des produits alimentaires à prix volatils. Elle devrait terminer l'année sur une moyenne de 2%, après 0,7% en 2017, et revenir à 1% en 2019 et à 1,2% en 2020« , indique mardi la Banque centrale dans un communiqué à l'issue de la 4è et dernière session trimestrielle de son Conseil en 2018. Par ailleurs, la banque centrale prévoit une accentuation du déficit du compte courant à 4,4% du PIB contre 3,6% en 2017. Cette prévision a été réalisée sous la condition d'une concrétisation des entrées de dons du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), prévues à 4,8 milliards DH en 2018 et à 2 milliards DH en 2019. En plus, le déficit budgétaire au titre de l'année 2018 a été maintenu à 3,7% du PIB selon les prévisions de Bank al-Maghrib, qui indique qu'il pourrait rester à ce niveau à moyen terme, se situant à 3,8% en 2019 et à 3,6% en 2020.