Le terrorisme n'a pas frappé la France mais l'Europe toute entière, a affirmé jeudi le président français Emmanuel Macron. A Strasbourg, «c'est non seulement la France qui a été touchée (…) mais également une grande ville européenne», a souligné le chef de l'Etat français dans des déclarations à la presse depuis Bruxelles, avant l'ouverture d'un sommet européen. Le célèbre marché de Noël de Strasbourg, ville européenne par excellence qui abrite le Parlement européen, a été la cible, mardi dans la soirée, d'une attaque terroriste, lorsqu'un homme a ouvert le feu sur la foule, tuant au moins trois personnes et blessant une douzaine autres, dont six sont en état d'«urgence absolue», selon un nouveau bilan. → Lire aussi : Brexit : l'Assemblée nationale adopte un projet de loi protégeant les intérêts de la France Emmanuel Macron a réaffirmé, dans ce contexte, « la solidarité de la Nation toute entière » à l'égard « des victimes et des familles » touchées par l'attaque de Strasbourg. Il a également indiqué que le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner retournerait à Strasbourg à sa « demande ». Le présumé auteur de l'attaque, Chérif Ch, fiché «S» («sûreté de l'Etat»), était toujours activement recherché jeudi et quelque 720 policiers et gendarmes sont mis à contribution dans ces recherches. Une opération policière impliquant le Raid, unité d'élite, est actuellement en cours à Strasbourg dans le quartier Neudorf, dernier endroit où a été localisé l'auteur de la fusillade. La France a élevé, mercredi, le niveau du plan Vigipirate – dispositif de lutte contre le terrorisme – à « urgence attentat », son seuil d'alerte maximum, au lendemain de cette fusillade.