L'intelligence artificielle (IA) représente une opportunité pour l'amélioration du service public, a affirmé mercredi, à Benguerir, le ministre délégué chargé de la Réforme de l'administration et de la fonction publique, Mohamed Benabdelkader. « L'IA permettra de proposer aux citoyens des informations pratiques et ainsi leur faciliter la vie, moderniser l'administration et les services publics, améliorer la participation à la vie publique et impulser le développement économique par une meilleure mise à disposition et circulation de l'information », a-t-il dit dans une allocution lue en son nom lors d'une plénière sous le thème « l'accès universel à l'information et au savoir et l'intelligence artificielle en Afrique » dans le cadre des travaux du Forum sur l'intelligence artificielle en Afrique. L'IA permet aussi de développer les technologies de l'information et l'instauration d'une économie numérique, dépasser les réticences qui peuvent exister au sein de l'administration et organiser un écosystème pour veiller à la mise en place harmonieuse d'une société du savoir, où les différents acteurs pourront apporter leur contribution, a-t-il insisté. « L'atteinte de ces objectifs suppose une prise de conscience de la nécessité de s'intéresser aux aspects réglementaires et éthiques qui peuvent constituer un frein à l'émergence de cette nouvelle niche économique », a-t-il ajouté. M. Benabdelkader a par ailleurs, souligné que les administrations marocaines doivent connaitre une réorganisation alignée à ce changement et doivent aussi élaborer une politique de la gestion de la donnée. → Lire aussi : L'intelligence artificielle : l'Afrique doit avoir son mot à dire « La modernisation des secteurs publics au Maroc ne peut se faire sans le recours aux TIC, notamment pour la dématérialisation des échanges entre les administrations, les citoyens et entreprises », a-t-il expliqué, rappelant que les discours royaux ont fréquemment incité le gouvernement marocain à la mise en commun des informations par les administrations et à l'utilisation des technologies de l'information pour la simplification des services publics et le rapprochement de l'Administration du citoyen. Et de faire savoir que dans le cadre de l'axe « transformation digitale », son département, en collaboration avec le ministère de l'Industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie numérique, est en cours de préparation d'un projet de loi sur l'administration numérique qui vise à repenser le mode de délivrance des services publics administratifs afin que l'usager n'ait plus à fournir à une administration une information ou un document fourni par une autre administration. M. Benabdelkader a par ailleurs, noté que « notre force aujourd'hui réside dans nos start-up, nos formations et talents », appelant les entreprises de tous secteurs confondus à partager leurs données pour accélérer la recherche et le secteur public à s'ouvrir au privé et plus particulièrement aux start-up où les talents sont bien présents. Organisé par l'UNESCO et l'université Mohammed VI Polytechnique en partenariat avec les Etats membres de l'UNESCO, l'Union africaine (UA), les Communautés économiques régionales (CER) en Afrique, l'Office chérifien des phosphates (OCP) et sa Fondation, Microsoft Afrique, le Centre international de la communication culturelle de Chine, ce forum comporte des sessions plénières et des ateliers thématiques, qui orienteront la réflexion sur les différentes dimensions de l'IA dans le contexte africain. Cette rencontre ambitionne faire un état des lieux de l'intelligence artificielle sur le continent africain, dessiner les perspectives, placer l'Afrique au cœur de la réflexion mondiale sur les enjeux et les opportunités de cette révolution technologique. Les participants à ce forum débattent de thématiques se rapportant à « l'IA en Afrique : enjeux, défis et opportunités », « Quel avenir pour l'IA en Afrique », « l'accès universel à l'information et au savoir et l'IA en Afrique » et « l'IA, levier de développement pour la jeunesse en Afrique ».