Andres Manuel Lopez Obrador a été investi samedi officiellement président des Etats Unis du Mexique lors d'une cérémonie devant le Parlement, succédant au libéral de centre-droit Enrique Pena Nieto, au pouvoir depuis 2012 pour un seul mandat non renouvelable. Après avoir prêté serment et revêtu l'écharpe présidentielle devant les membres du Congrès et ses invités, dont le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, qui représentait Sa Majesté le Roi Mohammed VI à cette cérémonie d'investiture, M. Lopez Obrador s'est rendu sur la place centrale de Mexico, le Zocalo, afin d'y être intronisé par un représentant des peuples indigènes mexicains, qui pratiquera un rituel de purification avec de l'encens et des fleurs. « Cela peut paraître prétentieux, mais aujourd'hui commence non seulement un nouveau gouvernement, mais un nouveau régime politique » a-t-il déclaré qu siège de la Chambre des députés. « A partir de maintenant une transformation pacifique et ordonnée mais profonde et radicale va être réalisée car nous allons en finir avec la corruption et l'impunité qui empêchent la renaissance du Mexique », a-t-il promis, soulignant que « la politique économique néolibérale avait été un désastre, une calamité pour le pays ». → Lire aussi : Signature du nouveau traité de libre-échange Mexique-Canada-Etats-Unis Le nouveau président mexicain s'est engagé à lutter contre la corruption et à gérer de façon rigoureuse les finances publiques afin de lancer divers programmes sociaux et une augmentation du salaire minimum. M. Lopez Obrador, surnommé AMLO (ses initiales), prévoit le lancement de grands projets par le biais d'investissements publics et privés comme le « train maya », qui reliera les zones touristiques dans l'est du pays, dans la péninsule du Yucatan. Après sa large victoire à l'élection présidentielle du 1er juillet et la majorité obtenue par la coalition dirigée par son parti Morena aux deux chambres du Parlement, l'ancien maire de Mexico (2000-2005) aura les coudées franches pour transformer le pays. Ses opposants craignent toutefois que son gouvernement ne verse dans une forme d'autoritarisme, et l'inquiétude des milieux d'affaires a grandi ces dernières semaine faisant chuter le peso mexicain et la bourse mexicaine.