L'Afrique est un marché attractif pour les opérateurs marocains de construction. De nouveaux partenariats seront conclus lors des rendez-vous d'affaires organisés les 22 et 23 novembre, en marge du SIB à Casablanca. Les opérateurs de construction marocains poursuivent leur conquête du marché africain. De nouveaux accords seront conclus avec des investisseurs et donneurs d'ordres africains lors des rendez-vous d'affaires de l'industrie des matériaux de construction, qui se tiennent les 22 et 23 novembre à Casablanca. « La crise de l'immobilier au Maroc perdure. Elle pénalise ainsi le secteur de construction dans le pays. Le secteur souffre du problème de l'écoulement de la marchandise et celui du paiement », tient à rappeler Abdellatif, Lakhlioui, directeur délégué de la Fédération des Industries des Matériaux de Construction (FMC). Avant de poursuivre : « Il a fallu donc trouver de nouveaux marchés ». Le marché africain est un grand potentiel à exploiter. « L'Afrique constitue un marché à haut potentiel pour les opérateurs marocains. L'Afrique est en construction. Les pays de ce continent s'intéressent non seulement à l'habitat social mais également au logement de moyen et haut standing », ajoute Lakhlioui, dans sa déclaration au Maroc Diplomatique. Une délégation d'une trentaine d'investisseurs et donneurs d'ordres participe à ces rendez-vous B to B, organisés par la Fédération des Industries des Matériaux de Construction (FMC) en partenariat avec l'Agence Marocaine de développement des Investissements et des Exportations (AMDIE). Ils sont venus de l'Algérie, de la Tunisie, de la Mauritanie, de la Côte d'Ivoire, du Sénégal, du Mali, du Burkina-faso, du Cameroun et de Madagascar. « Nous sommes dans la phase de finalisation d'un accord avec la société 10 Rajeb spécialisée dans la fabrication des portes. Nous nous intéressons aux produits made in Maroc », se félicite Faty Fall, directrice générale de Comtel Ingenierie. Autre investisseur africain intéressé par l'offre marocaine en matière de matériaux de construction, SERGI. « Je représente la société d'études de réalisation et de gestion immobilières SERGI au Sénégal. Je participe à cet événement pour trouver de nouveaux fournisseurs notamment dans le secteur de l'aluminium, l'étanchéité et la plomberie », affirme Fatou Diack, directrice commerciale de SERGI. → Lire aussi : Casablanca: Sâad Eddine El Othmani inaugure le 17è Salon international du bâtiment Prennent part à cet événement, organisé en marge du Salon international du bâtiment, outre les promoteurs immobiliers et les professionnels du BTP et les grossistes des matériaux de construction, des architectes. Au programme de ces deux jours de travail figurent également des visites d'usines et de chantiers. Ces rendez-vous B to B visent à stimuler la compétitivité et la croissance des entreprises marocaines du secteur des matériaux de construction au regard de son rôle moteur de l'économie. Une association de l'écosystème construction et logement L'écosystème dédié à la construction et logement tarde à voir le jour. Les opérateurs de la construction tablent sur cette feuille de route pour relancer le secteur de la construction et du bâtiment. « Pour sortir le secteur de la crise, les opérateurs de la construction misent sur l'écosystème Construction et logement. Nous sommes entrain de peaufiner cette stratégie qui mobilise toutes les fédérations notamment l'association professionnelle des cimentiers (APC), la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), la Fédération nationale du bâtiment et travaux publics (FNBTP) et la Fédération des Industries des Matériaux de Construction (FMC) », explique Lakhlioui. Et d'ajouter : « Nous allons créé une association de l'écosystème qui sera le porte-parole des toutes les fédérations. Les statuts sont prêts. L'écosystème verra le jour très prochainement ». Cette étape franchie, une étude de grande envergure sera lancée pour analyser les enjeux de toutes les filières. L'industrie de construction en chiffre L'industrie des matériaux de construction constitue un tissu productif qui a considérablement évolué en 20 ans, pour atteindre 45 milliards de dirhams de chiffre d'affaire, et 14 milliards de dirhams de valeur ajoutée. Le nombre d'entreprises a augmenté de 20 %, tandis que le nombre d'employés du secteur est passé à 200.000 emplois directs et indirects.