L'événement se veut une plateforme d'échange et de réflexion, de débat et de partage. L'offre du Salon est de plus en plus large et orientée vers le développement durable. Eclairage de Bouchra Kadiri, DG d'Urbacom, organisateur du Salon international du bâtiment (SIB). Finances News Hebdo : Quelles sont les spécificités de l'édition 2016 du SIB ? Bouchra Kadiri : En 30 ans d'existence, le SIB est devenu une vitrine internationale unique du savoir-faire des professionnels de la construction et confirme son poids économique, financier et social au Maroc en plus d'être le carrefour d'affaires privilégié des opérateurs du bâtiment. En organisant le SIB, nous avons voulu créer une plateforme d'échange et de réflexion, de débat et de partage. Le SIB est un rendez-vous qui orchestre de nombreux temps forts, des animations et des visites guidées. D'année en année, il connaît de plus en plus de succès et a énormément évolué depuis les dernières éditions. Cette année, nous avons eu beaucoup de demandes de visiteurs internationaux et de nouveaux exposants sont au rendez-vous. L'offre du Salon est de plus en plus large et orientée vers le développement durable. Au lendemain de la COP22, la 16ème édition du SIB a été naturellement placée sous le thème «Vers un cadre bâti durable et harmonieux» pour répondre aux enjeux d'un marché en pleine mutation, nécessitant une vision globale et transversale de la construction durable et écoresponsable. Vous y découvrerez des solutions existantes ou des systèmes innovants et écologiques. Tous les professionnels y trouveront des réponses concrètes pour répondre aux besoins des bâtiments résidentiels, tertiaires et industriels neufs ou rénovés. L'évènement connaîtra la tenue d'ateliers thématiques et scientifiques destinés à l'ensemble des intervenants, à noter également la mise en place de l'espace BtoB; un lieu entièrement dédié aux professionnels qui sera situé en plein cœur du Salon afin de leur permettre d'échanger sur les nouveautés et les innovations du secteur. Nous prévoyons également une cérémonie pour la signature de la déclaration commune de l'Alliance marocaine du bâtiment pour le climat (AMBC). Cette alliance, fondée par le ministère de l'Habitat et de la Politique de la ville regroupe l'ensemble des fédérations professionnelles du secteur du bâtiment (FNPI, FMC, FMCI, FNBTP et CNOA) et constitue de ce fait un cadre favorable en vue de mutualiser les efforts pour une action climatique ambitieuse et concrète dans le secteur du bâtiment. F.N.H. : Comment cet événement peut-il inciter les professionnels du secteur à la construction durable ? B. K. : D'édition en édition, les organisations professionnelles de la filière de la construction s'impliquent davantage dans le SIB et leur participation évolue également. Je les cite : l'Ordre national des architectes, la Fédération des industries des matériaux de construction, la Fédération nationale du bâtiment et des travaux publics, la Fédération marocaine du conseil et de l'ingénierie, la Fédération des promoteurs immobiliers, l'Association professionnelle des importateurs de matériel du BTP, l'Ordre national des ingénieurs géomètres-topographes, la Fédération marocaine de l'électricité, la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques, l'Association des sidérurgistes du Maroc, l'Association professionnelle des cimentiers,... sans qui cet événement n'aurait pu avoir autant de succès. Ces professionnels partagent leurs expériences et idées puisqu'ils ont pris conscience de l'importance de la préoccupation environnementale et climatique. De nouvelles propositions commencent à émerger car le secteur du BTP est aujourd'hui avide d'innovations et de nouvelles technologies les plus avancées dans le domaine des matériaux de construction, équipements énergétiques et techniques, automatismes, etc,... Protéger la biodiversité, préserver la qualité des eaux souterraines, la qualité de l'air, recourir aux énergies renouvelables et favoriser la rénovation énergétique des bâtiments est devenu plus que nécessaire aujourd'hui afin de faire face aux défis environnementaux. Les enjeux sont cruciaux. Les professionnels du bâtiment du Maroc et de l'étranger sont invités à mutualiser leurs connaissances et partager leurs expériences afin d'être innovants car l'architecture de demain devra être durable et harmonieuse pour répondre aux besoins de confort climatique des habitants. F.N.H. : Le SIB peut-il donner une nouvelle impulsion au secteur du bâtiment dans une conjoncture un peu morose ? B. K. : Malgré la crise économique qui a pénalisé le secteur du bâtiment national, la perspective de la demande est toujours forte. L'avenir semble prometteur car c'est justement ce genre de manifestation qui consolide et renforce l'activité économique même si le marché connait des aléas. C'est l'événement opportun pour nouer des conventions et des partenariats justement pour pallier les effets de la crise et créer une synergie entre les différentes branches du secteur du bâtiment. F.N.H. : Comment se présente le programme des animations et des conférences ? B. K. : Les professionnels sont très enthousiastes à la tenue d'ateliers thématiques et scientifiques destinés à l'ensemble des intervenants. C'est un programme riche avec un premier atelier animé par le ministère de l'Habitat et de la Politique de la ville le mercredi 23 novembre sous le thème principal du salon «Vers un cadre durable et harmonieux». Propos recueillis par C. Jaidani Un programme riche Le panel du 24 novembre : Thème matinée : «Quelle ingénierie de proximité pour un bâtiment durable» animé par la Fédération marocaine du conseil et de l'ingénierie (FMCI); Thème après-midi : «Quelles constructions en zone aride : problématiques et solutions» animé par la Fédération marocaine de l'industrie et des matériaux de construction (FMC); Le panel du 25 novembre : Thème matinée : «Chantier et développement durable» animé par la Fédération nationale du bâtiment et travaux publics (FNBTP); Thème après-midi : «Habiter écologique : Quelle architecture pour un cadre de vie sain, durable et harmonieux ?» animé par le Conseil national de l'ordre des architectes (CNOA). Un dernier atelier sera animé par le Groupe Al Omrane le 26 novembre sous le thème «L'expérience du Groupe Al Omrane dans le développement durable au niveau du bâtiment».