La Belgique a appelé jeudi les autorités israéliennes à ne pas démolir le village palestinien de Khan al-Ahmar, situé à l'est d'Al Qods occupée. Dans un communiqué, les vice-premiers ministres belges Alexander De Croo et Didier Reynders affirment suivre « avec la plus grande inquiétude » les développements dans la communauté bédouine de Khan al-Ahmar. A l'instar de la Haute Représentante de l'Union européenne (UE), Federica Mogherini, et d'autres pays européens, « ils en appellent instamment les autorités israéliennes à ne pas procéder à la démolition de cette communauté qui entraînerait le déplacement forcé de ses habitants » d'autant plus que Khan al-Ahmar est « situé dans une zone d'importance stratégique pour la perspective d'un Etat palestinien d'un seul tenant et viable« , indique le communiqué publié par le ministère belge des Affaires étrangères. Les deux responsables belges rappellent à cet égard que « les démolitions d'infrastructures et d'habitations en Cisjordanie, territoire palestinien occupé, sont contraires au droit international humanitaire, et en particulier à la IVème Convention de Genève, en ce qu'elles entraînent des évacuations et des transferts forcés de populations, ainsi qu'aux résolutions du Conseil de sécurité« . → Lire aussi : Destruction du village al-Khan al-Ahmar: L'OCI condamne la décision de la cour suprême israélienne Et de conclure qu' »ils poursuivront leurs efforts pour préserver la solution à deux Etats avec Jérusalem pour capitale, afin de parvenir à une paix juste et durable » et ce, en coordination étroite avec la haute représentante de l'UE et leurs partenaires européens ainsi qu'avec la Communauté internationale. Plusieurs infrastructures de la communauté palestinienne de Khan al-Ahmar ont été financées par l'UE et ses Etats membres, dont la Belgique. L'école de Khan al-Ahmar dessert quatre autres communautés des environs. L'Union européenne, par la voix de sa chef de diplomatie Federica Mogherini, avait déjà exhorté Israël à reconsidérer sa décision de démolir le village palestinien de Khan al-Ahmar, dont les conséquences « seraient très grave, menaceraient sérieusement la viabilité d'une solution à deux Etats et compromettraient les perspectives de paix« . La Haute Cour de justice israélienne avait rejeté la semaine dernière une requête déposée par les habitants de Khan al-Ahmar et donné son feu vert pour sa démolition dans un délai de 7 jours, faisant ainsi fi des appels de la communauté internationale pour empêcher sa destruction.