L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a annoncé, mardi 11 septembre, avoir apporté de nouveaux éléments prouvant des « crimes de guerre » d'Israël à la Cour Pénale Internationale. Lundi, les Etats-Unis ont annoncé la fermeture du bureau de l'OLP à Washington, mais les Palestiniens ne comptent pas succomber aux pressions américaines. Saëb Erakat, numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine, a indiqué devant la presse à Ramallah que l'OLP avait livré à la CPI de nouveaux éléments constitutifs de « crimes de guerre » israéliens contre le village bédouin de Khan al-Ahmar, en Cisjordanie occupée. Les Palestiniens avaient déjà saisi la CPI du sort de ce village de tôle et de toile où vivent environ 200 Bédouins. Le dossier comprend les « crimes » de transfert forcé de population, de « nettoyage ethnique » et de destruction de propriétés civiles, a précisé Erakat. Les Palestiniens ont aussi demandé à la CPI d'accélérer l'examen des autres dossiers présentés sur les agissements israéliens également constitutifs de crimes de guerre selon eux, survenus lors de la guerre de 2014 dans la bande de Gaza ou en lien avec la colonisation, a indiqué Erakat. La direction palestinienne signale ainsi sa volonté de résister aux pressions de l'administration Trump, avec laquelle les relations sont gelées depuis décembre 2017 et la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme la capitale d'Israël. Après plusieurs actes de rétorsion au cours des dernières semaines, la Maison-Blanche a annoncé lundi la fermeture de la représentation de l'OLP à Washington. Elle a invoqué le fait que cette dernière n'aurait rien fait pour des négociations de paix avec Israël, mais aussi le refus de parler au gouvernement américain et les actions intentées contre Israël auprès de la CPI. Après des années de bataille judiciaire, la Cour suprême israélienne a donné la semaine dernière son feu vert à la démolition de Khan al-Ahmar, érigé par ses défenseurs en symbole du sort des communautés bédouines confrontées à l'occupation et la colonisation israéliennes de la Cisjordanie. Selon la Cour suprême, Khan al-Ahmar a été construit sans les autorisations réclamées par les autorités israéliennes en Cisjordanie occupée. Le village peut à présent être détruit à partir de mercredi minuit.