5 pays européens ont appelé Israël à renoncer à détruire un village palestinien, érigé par ses défenseurs en symbole du sort de ces communautés confrontées à l'occupation en Cisjordanie occupée. L'appel conjoint de la France, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie et le Royaume-Uni, publié sur Internet par leurs services diplomatiques, intervient alors que ce village, situé près d'El-Qods occupée, peut être démoli à partir de mercredi à minuit (mardi 21H00 GMT), suivant une autorisation des autorités d'ocupation israéliennes. Ils disent se joindre à la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini, "pour appeler de nouveau le gouvernement israélien à ne pas donner suite à son plan de démolition de ce village, y compris de son école, et de déplacement de ses résidents". "Les conséquences qu'une démolition et qu'un déplacement auraient sur les résidents de cette localité, notamment sur leurs enfants, ainsi que sur les perspectives de la solution des deux Etats, seraient très graves", écrivent-ils. Les autorités israéliennes ont donné la semaine dernière leur feu vert à la démolition, après sept jours, de Khan al-Ahmar, village où vivent environ 200 Palestiniens en Cisjordanie occupée. Pour les organisations, ainsi que pour l'Union européenne ou l'ONU, l'affaire dépasse largement Khan al-Ahmar: d'après elles, l'avenir de milliers d'autres Palestiniens de Cisjordanie est en jeu. Elles craignent que la destruction de Khan al-Ahmar n'ouvre la voie à de nouvelles constructions de colonies dans un secteur stratégique: cette opération permettrait en effet d'étendre et de relier de larges blocs de colonies autour d'El-Qods occupée. Cela achèverait de boucler El-Qods occupée et de restreindre l'accès des Palestiniens de Cisjordanie à la partie orientale de la Ville sainte, rendant encore plus hypothétiques la création d'un Etat palestinien.