Treize ressortissants et trois entités russes ont été inculpés formellement dans le cadre de l'enquête menée par le procureur spécial Robert Mueller sur une possible ingérence de la Russie dans l'élection présidentielle de 2016. Selon une plaine pénale, rendue publique vendredi par le département de la Justice US, une agence russe de l'internet, deux autres entités et 13 ressortissants russes sont accusés de complot visant à créer de fausses identités sur internet pour diffuser des messages clivants en vue de favoriser la victoire de Donald Trump face à la démocrate Hillary Clinton. D'après la même source, l'Agence de recherche russe de l'internet « s'est assignée comme objectif stratégique de semer la division au sein du système politique US« , notamment lors de la campagne électorale des présidentielles de 2016. Le vice-ministre de la Justice Rod Rosenstein a assuré, lors d'un point de presse, que l'acte d'inculpation vient rappeler que « les gens ne sont pas toujours ce qu'ils disent être sur le réseau internet« , et confirme que les conspirateurs russes s'étaient livrés à « une guerre de l'information (...) pour favoriser la discorde aux Etats-Unis et saper la confiance de l'opinion public dans la démocratie« . Lire aussi: Les accusations d'ingérence russe aux USA, « un fantasme », dit Lavrov Le renseignement américain avait publié, en janvier 2017, un rapport expliquant que la Russie avait piraté les comptes de responsables démocrates et tenté, plus généralement, de peser sur le scrutin présidentiel de 2016 pour avantager Donald Trump. Au moins trois commissions du Sénat et de la Chambre des représentants ont lancé des investigations sur de possibles ingérences de la Russie pendant la campagne électorale de 2016. Les chefs du renseignement américain avaient mis en garde, mardi, contre de possibles cyber-attaques contre les Etats Unis, notamment à l'approche des élections de mi-mandat de 2018.