, a affirmé, jeudi à Ho Chi Minh Ville, le président de la Chambre des représentants, M. Habib El Malki. Dans un entretien accordé à la MAP, M. El Malki a indiqué que lors de ses rencontres avec les hauts responsables vietnamiens, notamment le Président de la République et le secrétaire général du Parti communiste, ces derniers ont exprimé une volonté politique très forte pour accentuer les relations bilatérales avec le Royaume dans tous les domaines. Les domaines de coopération sont multiples, a-t-il relevé, précisant qu'ils peuvent porter sur les phosphates au vu du rôle important de l'agriculture au Vietnam, les énergies renouvelables, dans lesquelles le Maroc est pionnier en Afrique et dans le monde, et le secteur banquier, dont l'expertise marocaine est reconnue à l'échelle internationale. Le tourisme figure également parmi les secteurs de coopération afin de développer les flux touristiques dans les deux sens, a-t-il expliqué, notant que la culture constitue aussi l'un des vecteurs importants pour une meilleure connaissance réciproque de la réalité historique et sociale des deux pays. Il a fait savoir que le recours à des instruments qui ont démontré leur efficacité, à l'instar du jumelage, est important pour accentuer les échanges économiques et commerciaux entre le Maroc et le Vietnam, citant, à cet égard, les retombées positives que peut générer le jumelage entre la métropole économique Casablanca et Ho Chi Minh Ville. S'agissant des échanges commerciaux entre les deux pays, M. El Malki a fait savoir que les deux parties reconnaissent qu'ils ne reflètent pas suffisamment la maturité des relations politiques bilatérales, notant néanmoins qu'ils constituent une bonne base pour développer davantage le flux économique. « il existe une volonté politique du côté vietnamien pour faire du Maroc un partenaire privilégié, d'autant plus qu'il y a une similitude qui peut fortement encourager l'action commune, c'est que le Maroc constitue la porte de l'Afrique et le Vietnam la porte de l'Asie du Sud-Est « , a dit le président de la Chambre des représentants. Il a mis en relief, à cet égard, le rôle que peuvent jouer les banques marocaines qui ont fait leur preuve en Afrique, estimant que « sans financement, il est difficile de développer la coopération, quel que soit le domaine de l'activité économique « . Concernant la diplomatie parlementaire, il a fait savoir qu'elle est de nature à ouvrir des perspectives de développement bilatéral entre le Maroc et le Vietnam et constitue ainsi une locomotive pour des échanges fructueux, notant qu'à ce titre, l'accord de coopération parlementaire qui lie désormais la Chambre des représentants et l'Assemblée nationale du Vietnam, le premier avec un pays africain et arabe, prouve qu'il existe une réelle volonté politique à un niveau de décision très élevé en faveur du renforcement des liens entre les deux pays. Le responsable marocain a fait noter que » la coopération dans le domaine parlementaire va ouvrir de nouvelles perspectives, d'autant plus que le Maroc est membre observateur au sein de l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) et qu'il va, pour la première fois, prendre part aux travaux de la 26-ème session des parlements de l'ASEAN et de l'Océanie « . « La contribution du Maroc dans la lutte du Vietnam pour se libérer du colonialisme est un facteur subjectif important« , a-t-il souligné, faisant remarquer que « la mémoire partagée est une illustration de l'amitié très profonde et aussi de la concrétisation et de la matérialisation des valeurs communes qui sont propres aux deux peuples« . » Un autre facteur subjectif commun entre les deux pays, c'est l'attachement à l'identité nationale « , a-t-il fait observer, estimant que » ce sont là des éléments susceptibles de servir les liens bilatéraux et de jouer un rôle clé dans l'intensification de la coopération bilatérale à tous les niveaux « . M. El Malki a souligné que « l'Asie du Sud-Est est appelée à jouer un rôle primordial dans le futur aussi bien par son poids démographique que par son potentiel économique « , relevant que l'ouverture du Maroc sur cette région est un facteur essentiel pour diversifier ses échanges économiques et pour contribuer à l'édification d'un monde nouveau.