Les infrastructures du marché de gros, souks et abattoirs au Maroc souffrent de nombreux dysfonctionnements, notamment en matière d'organisation, d'entretien et de gestion. Ces problèmes limitent leur efficacité et leur contribution au développement économique local. À cet égard, le ministre de tutelle a élaboré une feuille de route nationale pour améliorer ces infrastructures à travers les douze régions du pays. D'après la loi organique 113.14 relative aux communes, la création et la gestion des équipements économiques marchands des marchés de gros des fruits et légumes, des abattoirs et des souks hebdomadaires relèvent de la compétence des conseils communaux. De son côté, la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT) a mis en œuvre divers outils afin d'assister ces collectivités en harmonisant et en adoptant des documents types, tels que le schéma directeur d'implantation des marchés de gros de fruits et légumes et le schéma directeur des abattoirs. L'objectif de ces outils est de guider les communes en vue d'améliorer la gestion des équipements publics communaux. Ce programme vise également à créer des convergences et des synergies entre les politiques publiques, notamment dans le cadre de la stratégie de développement agricole « Génération Green 2020-2030 ». Cette dernière s'engage à structurer les canaux de vente et de distribution des produits agricoles et à améliorer la qualité des produits vendus aux consommateurs. Lire aussi : La coopération sécuritaire avec le Maroc « a été déterminante » dans le démantèlement d'une cellule terroriste À l'horizon de 2030, le programme de gouvernement prévoit la création de douze marchés régionaux pour la vente au gros de produits agricoles. Cette année, quatre sont en cours de construction et d'aménagement dans les régions de Rabat, Tétouan, Kelâat Sraghna et Dakhla. Les études préliminaires de sept autres marchés sont en cours. Leurs travaux seront achevés en 2025, date à laquelle seront lancées les travaux de six autres dans les villes de Fès, Meknès, Berkane, Béni Mellal, Guelmim et Essaouira. Les dix marchés en cours de construction ont coûté 140 millions de dirhams. Parallèlement à ce chantier, le programme prévoit la modernisation de 100 marchés hebdomadaires et souks d'élevage. Cette année, quatre marchés sont livrés, trois en cours de réalisation et quatorze autres dont les études techniques sont en cours pour cette année. Ces vingt et un marchés hebdomadaires réalisés ou en cours ont coûté 96 millions de dirhams. En 2025, il est prévu d'achever la construction et l'aménagement de cinq autres marchés, de lancer les travaux de quatorze autres dont les études sont terminées cette année. En outre, il faudra enclencher des études préliminaires pour d'autres marchés. Environ cent vingt abattoirs accrédités vont être modernisés et mis à niveau. Seuls seize abattoirs ont été réalisés dans les régions de Rabat-Salé et Skhirat-Témara. De plus, le programme prévoit le lancement de la construction de quinze nouveaux abattoirs modernes et le démarrage des études préliminaires pour cinq autres. Ainsi, les études préliminaires pour la construction et l'équipement d'autres abattoirs seront lancées en 2025.