Les Rencontres entrepreneuriales Maroc-France 2024 marquent le début d'une nouvelle ère pour une relation bilatérale qui, bien qu'enracinée dans l'histoire, se réinvente aujourd'hui pour répondre aux aspirations des générations futures. Les Rencontres entrepreneuriales Maroc-France, organisées cette semaine à l'Université Internationale de Rabat (UIR), ont mis en lumière le potentiel renouvelé de la coopération entre les deux pays, porté par une dynamique entrepreneuriale forte et par les engagements pris à haut niveau entre le Royaume du Maroc et la République française. Ce forum a réuni de nombreux acteurs économiques, dont Patrick Martin, président du Mouvement des entreprises de France (MEDEF), Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Entre autre personnalité qui sont venus assistés à la rencontre, Jean-Charles Damblin, directeur général de la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc (CFCIM), pour aborder les perspectives et les enjeux géostratégiques de cette relation bilatérale. Le Président Emmanuel Macron, présent pour l'occasion, a lui-même souligné l'importance de ce partenariat pour répondre aux défis d'aujourd'hui et de demain. Patrick Martin a salué la continuité et la résilience de la relation entre les patronats marocain et français, incarnée par les liens historiques entre la CGEM et le MEDEF. « La relation entre les entreprises marocaines et françaises s'est toujours poursuivie, et nous sommes très satisfaits de voir qu'elle se renforce aujourd'hui grâce aux accords passés entre Sa Majesté le Roi et le Président de la République française », a-t-il déclaré. En effet, selon lui, ces accords marquent le début d'une nouvelle ère, où la coopération économique entre les deux nations devrait s'intensifier et s'inscrire dans la durée : « Comme l'a précisé Emmanuel Macron, nous avons devant nous vingt-cinq ans de travaux et de prospérité. » Lire aussi : Maroc-France : Un partenariat pour une nouvelle ère de coopération La question de l'énergie, devenue centrale dans le partenariat franco-marocain, a également été abordée par le président du MEDEF. Les deux pays, conscients des enjeux environnementaux et énergétiques, entendent intensifier leurs collaborations dans ce secteur stratégique. « Des projets de collaboration sont déjà à l'étude dans les domaines de l'énergie, des infrastructures et du transport, et nous nous en réjouissons », a-t-il ajouté, tout en faisant référence à l'importance du Sahara, non seulement en tant qu'enjeu politique, mais aussi comme moteur de développement économique régional. La CFCIM : Une mission d'accompagnement et de facilitation Jean-Charles Damblin, de la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc, a pour sa part souligné l'impact des conventions signées durant ces Rencontres et leur rôle crucial pour le développement d'un tissu économique diversifié entre la France et le Maroc. « Les perspectives pour nos entreprises sont immenses, notamment dans les domaines de l'énergie et de l'agroalimentaire », a-t-il déclaré. Il a aussi mis en avant le dynamisme des entreprises françaises qui viennent s'implanter au Maroc, mais aussi des entreprises marocaines qui s'installent en France, illustrant la réciprocité de cet échange. Pour Damblin, l'un des axes stratégiques consiste à promouvoir la « co-compétition », concept avancé par la ministre marocaine de l'Economie Nadia Fettah, qui prône une coopération gagnant-gagnant où entreprises marocaines et françaises travaillent ensemble pour s'implanter non seulement dans leurs pays respectifs, mais aussi dans des marchés tiers, notamment en Afrique subsaharienne. « Il y a des multinationales qui jouent un rôle moteur dans ce processus, et il est essentiel que les PME et les sous-traitants bénéficient de cette dynamique pour renforcer leur présence à l'international », a-t-il ajouté, évoquant le rôle de la CFCIM dans l'accompagnement des entreprises. De son côté, Chakib Alj, président de la CGEM, a insisté sur l'importance de renouveler cette relation historique pour en faire une alliance plus innovante et tournée vers l'avenir. « La relation entre la France et le Maroc est forte, résiliente et ancrée dans l'histoire. Nous aspirons désormais à une relation qui tienne compte des énergies renouvelables et qui reflète les avancées réalisées par le Maroc sous la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI », a-t-il affirmé. Alj a aussi mis en avant les efforts fournis par le secteur privé marocain pour renforcer cette relation et a souligné le rôle du club des entrepreneurs maroco-français qui, selon lui, constitue un pilier de cette coopération. Il a rappelé que les entreprises françaises, historiquement bien implantées au Maroc, contribuent à la diversification de l'économie marocaine, tandis que les entreprises marocaines, présentes en France, participent à l'intensification des échanges bilatéraux. « Nous avons devant nous vingt-cinq années de partenariat et de prospérité », a-t-il conclu, reprenant ainsi les propos du Président Macron. Une coopération au service de l'innovation et de la durabilité Dans un contexte où les enjeux géopolitiques et climatiques pèsent lourdement sur les économies, les deux nations souhaitent faire de cette coopération un modèle de développement durable. Le secteur énergétique, en particulier, est un domaine où les entreprises marocaines et françaises voient des opportunités mutuelles d'innovation, que ce soit dans les énergies renouvelables, la décarbonation des processus industriels, ou encore le développement d'infrastructures énergétiques dans le Sahara marocain. À travers ce partenariat, le Maroc se positionne non seulement comme une plaque tournante de l'investissement en Afrique, mais aussi comme un modèle de transition énergétique. La France, quant à elle, voit dans cette alliance une occasion de renforcer sa présence en Afrique du Nord et d'y asseoir ses entreprises dans des secteurs porteurs.