Trente-sept prévenus ont été condamnés à la peine de mort, vendredi, par un tribunal militaire de Kinshasa dans l'affaire de la « tentative de coup d'Etat » de mai dernier en République démocratique du Congo (RDC). « Le tribunal prononce la peine la plus forte: la peine de mort », a déclaré le major Freddy Ehume, président du tribunal, en lisant le verdict pour 37 des 51 accusés. Parmi les condamnés à mort figurent trois Américains, ainsi qu'un Belge, un Britannique et un Canadien, tous les trois des Congolais naturalisés. Les condamnés à la peine capitale ont été reconnus coupables d'association de malfaiteurs et d'attentat mais aussi de terrorisme, sauf pour l'un d'entre eux. Des avocats de la défense ont indiqué à la presse leur intention de faire appel. Ils ont un délai de cinq jours pour déposer un recours. Sur 51 prévenus au total, 14 ont été acquittés: l'instruction a démontré qu'ils n'avaient « aucun lien » avec l'affaire, a fait savoir le tribunal. Les faits remontaient au 19 mai dernier, lorsque plusieurs dizaines d'hommes ont attaqué le domicile du ministre congolais sortant de l'économie, Vital Kamerhe, devenu président de l'Assemblée Nationale, avant de se diriger vers le Palais de la Nation.