TERRORISME – Tarik Jadaoun, un djihadiste belge d'origine marocaine a été condamné, mardi 22 mai par la Cour pénale centrale de Bagdad, à la pendaison. L'homme avait rejoint l'organisation terroriste Etat Islamique en 2014 sous le nom d'"Abou Hamza Al-Belgiki". Le 10 mai dernier, il avait plaidé non coupable lors de la première audience de son procès, affirmant aux juges qu'il s'était "fourvoyé". "Je n'étais pas combattant, je dirigeais une section d'infirmiers de l'EI, je soignais tout le monde. J'ai travaillé à l'hôpital Al-Joumhouriya de Mossoul et dans des hôpitaux ambulants à Makhoul et Baiji", avait-t-il expliqué au juge, selon des propos repris par l'AFP. La justice irakienne avait annoncé, il y a quelques mois, que le prévenu avait reconnu lors de ses interrogatoires avoir formé "les lionceaux du califat, une soixantaine d'enfants âgés de 8 à 13 ans, à l'entraînement sportif et au maniement des armes". En raison de l'absence d'un représentant diplomatique belge au procès, le tribunal avait alors décidé d'un report du jugement, d'après une source judiciaire citée par la même source. Tarik Jadaoun figurait également dans des vidéos dans lesquelles il menaçait la France et la Belgique d'attentats. Il avait gagné alors gagné le surnom de "nouvel Abaaoud", en référence à son compatriote Abdelhamid Abaaoud, l'un des organisateurs présumés des attentats du 13 novembre 2015 en France. Il a trente jours pour faire appel à la décision de la Cour pénale centrale de Bagdad. Passé ce délai, la peine de mort pourra être appliquée.