Mohamed Siddiki, ministre de l'Agriculture, a récemment présenté des mesures destinées à atténuer les effets néfastes de la sécheresse sur la campagne agricole 2024-2025. Ce lancement intervient dans un contexte marqué par des précipitations ces derniers jours dans certaines localités du royaume, apportant un répit temporaire aux agriculteurs, mais qui ont également causé des sinistres considérables, avec un bilan tragique de 11 décès et d'importants dommages matériels. La mobilisation du ministère est par conséquent importante, alors que la prochaine campagne agricole se profilent à l'horizon. Les mesures projetées ne se limitent pas aux protocoles habituels. Les nouvelles dispositions seront en grande partie influencées par les défis climatiques actuels, notamment la chaleur extrême, le stress hydrique persistant et l'apparition de phénomènes météorologiques extrêmes. Le nouveau dispositif d'assurance multirisque climatique s'adjoint à cette stratégie, occupant une place centrale dans le plan d'action du ministère. Pour la saison à venir, cette assurance couvrira environ 1,20 million d'hectares, englobant les cultures de céréales, de légumineuses et d'oléagineux. Ce système vise à protéger les agriculteurs face aux aléas climatiques, leur fournissant ainsi un filet de sécurité face à l'incertitude croissante de la météo. Lire aussi : Marhaba 2024: Plus de 45.000 MRE ont transité par le port d'Al Hoceima Cependant, malgré ces mesures positives, le Maroc continue d'éprouver des difficultés face à l'exacerbation des contraintes d'approvisionnement en eau, devenues alarmantes. Selon les experts en agriculture, le pays oscille entre des périodes de sécheresse intense et des épisodes de fortes pluies, rendant les prévisions agricoles extrêmement complexes. Les pluies torrentielles du week-end ont causé des inondations, prouvant a fragilité du système agricole face à des conditions climatiques extrêmes. Dans ce cadre difficile, le ministère de l'Agriculture s'impose comme un acteur clé dans la mise en œuvre de la stratégie « Génération Green », dont les objectifs incluent la création d'un secteur agricole résilient capable de s'adapter aux défis du changement climatique. Pour ce faire, plusieurs axes stratégiques vont être suivis, dont la disponibilité des facteurs de production tels que les semences et les engrais, ainsi que le soutien à l'irrigation durable. Les coûts de production, eux, sont en forte augmentation, rendant la tâche encore plus ardue pour les agriculteurs. Le prix des intrants a subi de fortes hausses dues à la conjoncture économique mondiale, et ce phénomène nécessite une réponse rapide et efficace du gouvernement. Dans ce sens, le ministère prévoit d'accompagner les agriculteurs à travers des aides et des financements adaptés, visant à encourager des pratiques agricoles durables et productives. Aujourd'hui, alors que le Maroc se prépare pour une nouvelle saison agricole, le défi principal réside dans la gestion efficace de l'eau d'irrigation et la mise en place de mesures de prévention face aux aléas climatiques. Le département de l'agriculture souligne l'importance d'une mobilisation collective entre les différentes parties prenantes, incluant les agriculteurs, les institutions gouvernementales et les organismes de soutien à la production, afin de garantir la pérennité du secteur agricole face aux enjeux actuels. Ainsi, à l'aube de la campagne 2024-2025, la stratégie nationale du Maroc s'articule autour de l'adaptation et de la résilience, avec l'ambition de préserver la sécurité alimentaire et de soutenir son agriculture face à un avenir climatique incertain.