Au Maroc, le secteur agricole fait face à une multiplication des aléas climatiques qui se produisent de plus en plus fréquemment et intensément. Ce secteur contribue à hauteur de 10% du PIB. Par conséquent, les effets de ce dérèglement climatique se font de plus en plus ressentir et les agriculteurs n'ont pas pris en compte les risques liés aux phénomènes climatiques extrêmes lors de la dernière campagne agricole. Afin de remédier à cette situation, le Maroc souhaite renforcer son programme d'assurance pour le secteur agricole lors de la campagne 2023-2024. Le réchauffement climatique, la sécheresse, les températures caniculaires ont des impacts dévastateurs sur l'agriculture nationale, qui doit faire face aux défis de la résilience. Le risque de sécheresse ou d'inondation est présent partout. Etant donné que le Maroc a un climat semi-aride, l'extension de l'assurance agricole multirisque, couvrant plusieurs risques climatiques, est une mesure prometteuse. Il convient de noter que l'Etat a conclu une convention avec la Mutuelle Marocaine d'Assurance Agricole (MAMDA) concernant ce nouveau produit appelé assurance multirisque climat. Les professionnels du secteur ont salué cette initiative nationale. Ce produit d'assurance a pour but de couvrir, sur l'ensemble du territoire du pays, les récoltes céréalières et légumineuses contre une série de risques climatiques définis. La MAMDA commercialise ce produit, qui vise à assurer une superficie de 300 000 hectares dès la campagne 2011/2012. Le produit d'assurance « multirisque climatique » bénéficie d'une contribution financière de l'Etat visant à augmenter son adoption. En complément de cette contribution, les programmes d'assurance sont également commercialisés dans le cadre d'une convention entre les assureurs marocains et le gouvernement. Lire aussi : Fès-Meknès : le Programme « IHYAE » pour la revitalisation de l'entrepreneuriat agricole Pour la campagne 2023/2024, le ministère de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts prévoit d'étendre la superficie couverte par le programme relatif à l'assurance multirisque climatique afin de couvrir près de 1,3 million d'hectares de cultures. L'objectif de l'assurance multirisque climatique est de garantir 1 250 000 hectares, y compris les cultures céréalières (blé, orge, maïs), les cultures oléagineuses (tournesol, colza) et les légumineuses (lentilles, haricots, fèves). De plus, ce programme d'assurance multirisque climatique dédié aux arbres fruitiers couvrira une superficie d'environ 50 000 hectares, répartis entre les agrumes, les rosacées, les oliviers, les figues et les grenadiers. Les agriculteurs concernés bénéficieront également d'une assurance contre plusieurs phénomènes climatiques, notamment la sécheresse, le froid, le gel, les vents violents, les tempêtes de sable et les eaux stagnantes, selon le ministère. De plus, les agriculteurs bénéficieront d'une assurance contre plusieurs phénomènes climatiques, dont la sécheresse, le froid et le gel. Les vents forts et les tempêtes de sable seront également couverts, tout comme l'eau stagnante, qui est considérée comme un phénomène moins évident mais qui a de graves conséquences sur les sols. En effet, une fois évaporée, l'eau stagnante laisse des sels à la surface du sol, entraînant une salinisation progressive des terres qui deviennent alors incultes et doivent être abandonnées. Lors de la campagne 2022-2023, la superficie couverte par l'assurance multirisque climatique des légumineuses et des céréales a considérablement augmenté de 200 000 hectares, ce qui représente une augmentation de 50 000 hectares supplémentaires pour l'année à venir. De plus, la superficie couverte par l'assurance des arbres fruitiers augmentera de 34 000 hectares par rapport à l'année précédente.